Crash du vol d'Egyptair : retour en France pour les corps de huit victimes huit mois après l'accident

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La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 17 janvier 2017 - 19:40
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Les enquêteurs poursuivent leurs investigations sur fond de différend entre Paris et Le Caire.
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Les corps de huit victimes du crash de l'avion d'Egyptair ont été rapatriés ce mardi. Une quarantaine de personnes, familles et proches, étaient présentes mardi au pavillon d'honneur de l'aéroport de Roissy pour la cérémonie de restitution des corps.

Huit mois après le crash du vol Egyptair qui avait fait 66 morts, les corps de huit victimes ont été rapatriés ce mardi 17 en France, où les enquêteurs poursuivent leurs investigations sur fond de différend entre Paris et Le Caire sur la cause de la catastrophe. "Les corps de sept victimes françaises et une victime égyptienne, épouse d’un compatriote, sont arrivés à l'aéroport de Roissy Charles-de-Gaulle mardi" et seront enterrés "dans les prochains jours", a confirmé à l'AFP le secrétariat d’État chargé de l'aide aux victimes.

Une quarantaine de personnes, familles et proches, étaient présentes mardi au pavillon d'honneur de l'aéroport de Roissy pour la cérémonie de restitution des corps, en présence de la secrétaire d'État Juliette Méadel. Les familles des huit autres victimes françaises du crash ont choisi de faire inhumer les corps de leurs proches à l’étranger. Mi-décembre, le procureur général égyptien avait ordonné la restitution des corps des victimes, alors que les familles dénonçaient depuis des mois la lenteur de l’Égypte à rendre les dépouilles.

Le vol MS804, reliant Paris au Caire, s'était abîmé en mer Méditerranée le 19 mai entre la Crète et la côte nord de l'Égypte, après avoir soudainement disparu des écrans radars. Les 66 personnes à bord de l'Airbus A320 dont 40 Égyptiens et 15 Français avaient péri. Les causes du drame, au cœur d'un différend entre Paris et Le Caire, n'ont toujours pas été élucidées.

Les gendarmes mèneront mardi des prélèvements sur les corps à l'Institut de recherche criminelle de la Gendarmerie nationale (IRCGN), sous l'autorité des juges d'instruction en charge du dossier. Selon une source proche de l'enquête en France, ces investigations doivent permettre de confirmer l'identité des victimes et de vérifier l'existence d'éventuelles traces d'explosifs, et le cas échéant, leur compatibilité avec la thèse de l'attentat avancée par l'Egypte, au contraire de la France qui privilégie une cause accidentelle.

Le 15 décembre, la commission d'enquête égyptienne avait affirmé avoir retrouvé des traces d'explosifs sur des restes de victimes, une découverte qui suscite le scepticisme chez les enquêteurs français. Au "regard des éléments objectifs" en leur possession, "il n'y a rien qui plaide pour un attentat", relève une source proche de l'enquête à Paris. D'autant qu'aucune organisation n'a revendiqué un tel acte.

Depuis le début, les gendarmes et les magistrats français travaillent sur l'hypothèse d'un départ de feu à bord, selon des sources proches de l'enquête. Dysfonctionnement d'un appareil électrique, court-circuit? Les enquêteurs n'écartent aucune piste. A ce stade, ils n'ont en tout cas pas établi de lien entre la présence d'une tablette et d'un smartphone posés sur le poste de travail d'un copilote, avant le décollage, comme l'a révélé Le Parisien, et le déclenchement avant le crash d'alertes signalant de la fumée à bord.

Le Bureau d'enquête et d'analyses (BEA) pour la sécurité de l'aviation civile a confirmé l'existence de "messages +Acars+ (système automatisé de communication, ndlr) émis par l'avion indiquant qu'il y eu de la fumée en cabine peu avant la rupture des transmissions de données". Mais ces alarmes peuvent aussi se déclencher pour d'autres raisons qu'un incendie. A ce stade, les investigations se déroulent sur trois fronts: une enquête de sécurité menée par les Egyptiens à laquelle le BEA est associé, et deux enquêtes judiciaires, en France et en Egypte.

 

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