Disparition de Maëlys : la pétition exigeant l'élargissement du dispositif "alerte enlèvement" dépasse les 100.000 signatures

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 07 novembre 2017 - 18:42
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Disparition de Maëlys lors d'un mariage dans l'Isère: l'enquête requalifiée en enlèvement
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©Capture d'écran Twitter/ @Gendarmerie
Les conditions administratives de l'alerte enlèvement n'étaient pas réunies.
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Cela fait plus de dix semaines que la petite Maëlys de Araujo a été enlevé sur le parking de la salle polyvalente de Pont-de-Beauvoisin en Isère. Les critiques sur le non-déclenchement de l'alerte enlèvement restent vivaces et une pétition lancée presque deux mois après les faits vient de recueillir un nombre de signatures déjà conséquent.

Le cap des dix semaines a été franchi depuis la disparition de Maëlys de Araujo sur le parking de la salle polyvalente de Pont-de-Beauvoisin en Isère. C'était dans la nuit du samedi 26 au dimanche 27 août. Depuis l'enquête piétine et si un suspect, Nordahl Lelandais, a été arrêté au début du mois de septembre, celui-ci continue de clamer son innocence.

Peu après la disparition de la petite fille, et devant le manque de résultat des premières recherches (et notamment de la décriée "battue citoyenne"), des critiques ont été émises sur la position des autorités qui n'ont pas voulu déclencher l'alerte enlèvement pour Maëlys de Araujo.

Pour rappel, ce dispositif, mis en place en 2006, permet de diffuser à l'échelle nationale avec de nombreuses relances dans les médias, les gares ou les panneaux d'affichage urbain, une description précise de l'enfant disparu, et des éléments pouvant permettre à un témoin de localiser facilement la victime s'il l'aperçoit.

Or, d'un point de vue strictement administratif, le déclenchement de l'alerte enlèvement doit répondre à des critères précis qui n'étaient pas réunis dans le cas de Maëlys de Araujo. Il faut en effet que l'enlèvement soit avéré et qu'il ne puisse exister aucun doute sur la dimension crapuleuse de la disparition de l'enfant. Dans le cas de la fillette de neuf ans, la possibilité qu'elle ait pu échapper lors d'une soirée festive et arrosée à la vigilance de ses parents n'était pas exclue. Située légèrement à la sortie de Pont-de-Beauvoisin, la salle polyvalente est entourée de routes boisées et se trouve à proximité du Guiers, un affluent du Rhône au fort débit. Les recherches se sont d'ailleurs concentrées sur l'environnement naturel proche avant que la thèse de l'enlèvement ne finisse par s'imposer.

De plus, il est nécessaire que des éléments sur un éventuel suspect ou une localisation d'un lieu de séquestration soit connus. Or, aucun suspect ne s'est immédiatement imposé au début de l'enquête. Ce n'est qu'après les auditions des 180 invités du mariage et des incohérences dans les propos de l'ancien militaire et maître-chien de 34 ans que celui-ci est devenu suspect et mis une première fois en garde à vue, avant d'être libéré une vingtaine d'heures plus tard. Ce n'est que lorsqu'une analyse ADN a prouvé la présence de la fillette dans sa voiture que l'habitant de Domessin (Savoie) invité au vin d'honneur et au dessert a été mis en examen et est devenu le suspect numéro un. C'était le 3 septembre, une semaine après la disparition de la fillette. Bien trop tard pour que l'alerte enlèvement ait alors le moindre impact.

Dans la foulée de ces critiques, une pétition a été lancée le 22 octobre sur le site change.org pour exiger un élargissement des critères de déclenchement de l'alerte enlèvement. Ladite pétition est conçue par une certaine "Val A." appartenant à un très informel groupe de soutien "Nous pensons à toi Maëlys" qui a réussi à franchir une barre symbolique après dix semaines de disparition: celle des 100.000 signatures. C'est nettement plus que l'autre pétition lancée dans la foulée de l'enlèvement de Maëlys, "remise de la peine de mort aux assassins" (sic) qui a été lancée le 5 septembre, deux jours après le placement en détention de Nordahl Lelandais et qui n'a pas dépassé les 1.400 signatures.

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