Disparition d'Inès : la piste de la prostitution forcée privilégiée
On commence à en savoir un peu plus sur les conditions et les raisons de la disparition d’Inès Baritel,15 ans, qui avait quitté le domicile familial à Roanne sans donner signe de vie le 24 mars dernier, avant d’être retrouvée 35 jours plus tard en région parisienne.
La disparition de la jeune fille avait fait craindre la possibilité d’un départ pour la Syrie afin d’y rejoindre les troupes djihadistes. Une hypothèse que redoutait la famille qui, certes musulmane convertie, a pourtant toujours eu une pratique modérée de la religion. L’enquête policière et l’épluchage des correspondances de la jeune fille avaient également rendu cette éventualité peu crédible, rien ne laissant penser à un tel cheminement, alors que le police a maintenant l’expérience des embrigadements via les réseaux sociaux.
La jeune fille avait dans un premier temps été repérée en gare de la Part-Dieu à Lyon, puis gare de Lyon à Paris ce qui a dirigé la police sur la piste d’une fugue d’adolescente. Mais la durée de cette "fugue", plus d’un mois, et les propos de la mère lors des retrouvailles, parlant d’un "endoctrinement par un couple" laissait entrevoir l’appui de tierces personnes.
Le mercredi 20 mai, France Bleu a révélé que le 30 avril dernier, rapidement après qu’Inès eut été retrouvée grâce à la géolocalisation de son téléphone, un couple des Hauts-de-Seine a été mis en examen et écroué. Il est soupçonné d’avoir poussé la jeune fille à se prostituer, après l’avoir justement contacté via les réseaux sociaux. La femme du couple, âgée de 20 ans, pratiquerait elle-même la prostitution, quand à l’homme, âgé de 27 ans, il serait connu des services de police "mais pas pour des faits de cette nature" selon le parquet de Nanterre.
Les modalités de "l’endoctrinement" qu’aurait subi la jeune fille pour la convaincre de fuguer en Ile-de-France et de s’y livrer à la prostitution ne sont pas, pour l’instant, connus avec précision.
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