Double braquage du joaillier Harry Winston : 8 hommes comparaissent devant la cour d'assises de Paris

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MM
Publié le 03 février 2015 - 17:08
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Harry Winston Paris.
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©NeilR/Flickr
Frédéric Trovato, avocat de Douadi Yahiaoui principal accusé dans le procès de la joallerie Harry Winston.
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Le procès des auteurs des deux braquages de la joaillerie Harry Winston en 2007 et 2008 à Paris s'est ouvert ce mardi. Il devrait durer jusqu'au 27 février.

La cour d'assises de Paris accueille ce mardi le début du procès des auteurs présumés du "casse du siècle", qui durera jusqu'au 27 février. Huit hommes comparaissent devant la justice pour deux braquages spectaculaires survenus en 2007 et 2008 du prestigieux joaillier Harry Winston: neuf cents bijoux dérobés pour un préjudice record de près de 100 millions de d'euros.

Le premier de ces braquages est resté dans les annales de la BRB (Brigade de répression du banditisme), il n'a duré que 30 minutes. Le 6 octobre 2007, quatre malfaiteurs armés et cagoulés, déguisés en peintre en bâtiments, braquent peu avant 10h les membres du personnel de la bijouterie Harry Winston situé au 29 de la prestigieuse avenue Montaigne qui viennent prendre leur service à la bijouterie. Avec la complicité d'un vigile, les malfrats s'étaient introduits la veille par une porte de service dans l'établissement où ils avaient passé la nuit avant de commettre leur forfait

Après s'être fait ouvrir les coffres sous la menace de leurs armes, ils s'emparent de 120 montres et 360 pièces de joaillerie, un butin estimé à plus de 26 millions d'euros.

Second braquage

Un peu plus d'un an plus tard, le 4 décembre 2008, les quatre hommes, qui n'ont décidément pas froid aux yeux, remettent ça. Toujours à la bijouterie Harry Winston. Mais cette fois-ci, ils sont pour trois d’entre-deux affublés de vêtements féminins et perruques. Ils pénètrent dans la boutique, cette fois par l'entrée principale, avec la complicité du même agent de sécurité qui n'avait pas été soupçonné la première fois.

En moins de vingt minutes, les malfaiteurs s'emparent cette fois-ci de 104 montres et 297 pièces de joaillerie estimées à 71 millions d'euros. Ils prennent la fuite à bord d'une voiture où les attendait un complice. Il s'agit de plus important braquage qui s'est déroulé sur le sol français.

Pour la joaillerie Harry Winston et son assureur, c'est trop. L'agence Lloyd's de Londres offre même une récompense de 700.000 euros pour tout indice permettant de retrouver les bijoux

Ecoutes et filatures

C'est par le biais d'écoutes et de filatures des suspects dignes des plus grand polars, mais aussi des revendeurs éventuels, que les gendarmes de l'Office central de lutte contre la délinquance itinérante (OCLDI) arrive à une piste.

Parmi les accusés poursuivis pour vol en bande organisée, complicité ou recel, figure une vieille connaissance des forces de l'ordre, Douadi Yahiaoui, dit "Doudou", 50 ans, qui a déjà purgé la bagatelle de 23 ans de détention pour des vols et trafics de stupéfiants. Il est considéré comme le cerveau des deux casses retentissant: c'est cependant dans son pavillon que les policiers ont mis la main sur la plus grande partie du butin récupéré, dont 19 bagues et trois boucles d'oreilles estimées à 17 millions d'euros, dans une cache cimentée dissimulée dans un égout de récupération des eaux pluviales.

Il comparait avec plusieurs membres de sa famille: son beau-frère, Patrick Chiniah, 40 ans, son frère, Mohammed Areski Yahiaoui, 59 ans et le fils de ce dernier, Faudile Yahiaoui, 28 ans.

Autre personnage central de l'instruction, Mouloud Djennad, 39 ans, agent de sécurité chez Harry Winston depuis juin 2007, a reconnu son implication dans les braquages, pour lesquels il a fourni à Daoudi Yahiaoui des informations précieuses sur la bijouterie.

Les derniers mis en cause sont Karim Debaa, 32 ans et Farid Allou, 49 ans, qui ont reconnu les faits et Hassen Belferroum, 32 ans, qui les nie, bien que son ADN a été retrouvée sur un sac à main laissé sur place lors du second braquage.

 

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