Essonne : un violeur récidiviste, auteur de tortures, reprend 30 ans de prison
A 17 ans, il avait violé et torturé une jeune fille en 2014 dans un parc d'Evry (Essonne), accompagné de trois complices: le meneur du groupe a repris 30 ans de réclusion criminelle en appel vendredi.
Après trois jours de procès à huis clos, la cour d'assises des mineurs de Melun (Seine-et-Marne) a confirmé le verdict édicté en première instance par la cour d'assises d'Evry en 2015.
"Il s'agit de la peine maximale, car depuis 2016, les mineurs ne peuvent plus être condamnés à perpétuité", a expliqué à l'AFP Sandra Kayem, l'avocate de la victime. "On est soulagés et satisfaits de cette décision parfaitement à la hauteur des faits commis".
Récidiviste, l'accusé avait déjà violé un garçon de 13 ans lorsqu'il en avait 15, et écope de deux ans d'emprisonnement supplémentaires, car la cour a révoqué le sursis de sa peine dans cette affaire.
Il est également condamné à un suivi socio-judiciaire de 20 ans et prendra sept ans de prison additionnels en cas de manquement.
Les faits remontent au 30 mars 2014. La victime, 18 ans à l'époque, sort de la gare RER d'Evry-Courcouronnes vers 01H00 du matin. Elle est repérée par quatre garçons: l'accusé, alors âgé de 17 ans, ses deux frères de 15 et 13 ans, et un ami de 13 ans. Ensemble, ils l'embarquent et la violent, la frappent et l'humilient pendant près de deux heures.
Dans un parc public de la ville, les quatre ados lui font subir fellations forcées, sodomies, coups de bâtons... Ils l'attachent, lui urinent dans la bouche et lui crachent au visage. Puis ils l'abandonnent en pleine nuit en la menaçant de mort si elle dénonce les faits.
La justice a qualifié ce calvaire comme "viol, accompagné d'actes de torture et de barbarie".
Face aux enquêteurs, les mis en cause avaient tenu des propos racistes -- ils avaient notamment lancé vouloir "niquer la France" -- mais cela n'avait pas été retenu comme motif de l'agression.
Les trois complices de l'accusé, très jeunes, avaient été jugés séparément par un tribunal pour enfants en avril 2015 et avaient écopé de peines allant de cinq à sept ans d'emprisonnement.
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