Evasion d'un fiché S radicalisé à Brest : un complice en garde à vue
La chasse à l'homme se poursuit pour retrouver un détenu, fiché S car ayant une "tendance à la radicalisation", qui s'est évadé mercredi 16 au matin à Brest. Des recherches qui pourraient être facilitées par une première garde à vue d'un de ses complices présumés.
Un homme, se présentant comme l'un de ceux qui attendaient le détenu dans une voiture près de l'hôpital de Brest lors de l'évasion, s'est rendu de lui-même au commissariat, a révélé Le Télégramme. Il devait être interrogé par les enquêteurs mais on ignorait ce jeudi 17 au matin s'il avait donné des informations sur l'endroit où se trouve l'évadé ou d'éventuels autres complices.
Selon le Syndicat national pénitentiaire Force ouvrière, "au moins deux hommes attendaient" dans la Peugeot 306 dans laquelle est monté le détenu après avoir échappé à ses gardiens. En plus du prisonnier évadé, au moins un autre complice est donc recherché ce jeudi.
Voir: Brest - un détenu "fiché S" pour radicalisation s'évade de la maison d'arrêt
Si l'individu est fiché S, il était écroué pour des faits de droit commun et n'a jamais été condamné pour des faits de terrorisme ou d'apologie du terrorisme, a fait savoir le procureur de la République. Multirécidiviste avec 23 mentions à son casier judicaire à seulement 21 ans, il a notamment été condamné pour des faits de vol, dégradation et outrage. Il attendait sous le régime de la détention provisoire son procès pour vol par escalade dans un entrepôt. Il se serait radicalisé en prison.
"Est-ce que tous les moyens ont été mis en oeuvre pour empêcher cette évasion par rapport à tout ce qui se passe dans notre pays, notamment depuis les attentats du Bataclan? Je ne pense pas", a assuré le secrétaire général du Grand ouest de la CGT pénitentiaire, Samuel Gauthier, qui juge cet individu "dangereux".
"Les détenus savent que, dès lors qu'ils partent en extraction médicale, le niveau de sécurité n'est pas le même", a-t-il assuré à l'AFP, expliquant que, depuis le transfert de mission de la charge des extractions de détenus des forces de l'ordre vers l'administration pénitentiaire, "les agents n'étaient plus armés" lors de tels transferts.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.