Exhibition et propositions sexuelles : un prédateur pédophile harcèle 300 jeunes filles en se faisant passer pour un ado
C'est un procès comme la Suisse en connaît rarement. Mercredi 7, au tribunal correctionnel de Lausanne, s'est ouvert le procès d'un homme de 34 ans, accusé d'être un prédateur sexuel hors norme. Il a admis avoir traqué sur le web pas moins de 300 jeunes filles dans le but d'assouvir ses penchants pédophiles. Il a reconnu les faits, admettant avoir abusé sexuellement de quatre de ses proies âgées de 13 à 15 ans.
Ayant visiblement un penchant pour les très jeunes filles (au moins une centaine d'adolescentes qu'il a contactées avaient moins de 16 ans), son mode opératoire était rodé. Depuis 2009, il écume les réseaux sociaux en se faisant passer pour un ado de 15 à 17 ans, selon les différents scénarios. Sous un faux nom, il contacte des jeunes filles et leur parle de sexe parvenant parfois à obtenir leur numéro de téléphone portable. Il harcèle alors les jeunes filles qui réalisent que c'est à un adulte pédophile qu'elles avaient affaire. Et que celui-ci ne compte pas les lâcher. "Il me disait plein de paroles grossières et m’appelait jusqu’à ce que je décroche. J’étais très mal, je pleurais, je ne voulais plus aller à l’école. J’ai mis longtemps à en parler à ma mère", a expliqué une victime harcelée par le satyre.
Pour celles qui décrochaient, le pédophile exigeait d'elles qu'elles se déshabillent devant une webcam. Certaines se sont vues proposer des fellations contre une modeste rétribution. Le prédateur parviendra à quatre reprises à obtenir un rendez-vous avec des adolescentes et à passer à l'acte sexuellement.
Le procès a également mis en lumière certains ratages de la justice suisse. L'homme a en effet été arrêté, et même placé en détention à deux reprises, avant d'être rapidement libéré. Il ne sera arrêté définitivement qu'en 2016.
Le profil du pédophile a été détaillé dès l'ouverture du procès. Décrit comme un collègue aimable par son employeur, défini par la presse suisse comme un "nounours" (du fait notamment de sa grande taille), l'homme admet en outre ne jamais avoir eu de relations "normales" avec une femme. Sa vie sexuelle, hormis les actes pédophiles, se résumant à la fréquentation épisodique de prostituées. Le parquet suisse a requis quatre ans de prison.
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