Il avait fait souffler des enfants dans l’éthylotest pour démarrer le car scolaire
L'homme avait bu. Et pour démarrer le car scolaire qu'il conduisait, et qui était doté d'un éthylotest actionnant la mise en marche du véhicule, il a demandé à deux enfants de souffler à sa place.
Un chauffeur de car a été condamné par le tribunal de police de Blois pour ces actes d'inconscience professionnelle. Les faits remontent au 14 décembre 2017 à Bracieux dans le Loir-et-Cher. L'homme âgé de 51 ans demande à un enfant de souffler dans l'appareil qui autorise le démarrage du véhicule sous réserve d'afficher moins de 0,2 gramme d'alcool par litre de sang. Et le quinquagénaire, selon le témoignage de collégiens, aurait reconnu avoir bu deux bières.
Le premier enfant ne soufflant pas suffisamment fort, le chauffeur fait appel au grand frère pour qu'il s'exécute. Ce dernier parviendra à enclencher le démarrage.
Au cours du trajet, plusieurs enfants rapporteront à leurs parents des actes d'une conduite dangereuse: vitesse excessive (plus de 100 km/h), coups de klaxon, et démonstration de conduite "sans les mains" pour épater la galerie.
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A la barre du tribunal, l'homme nie l'intégralité des faits. Il explique qu'il a bien fait souffler deux enfants mais que c'était pour "plaisanter". Les deux frères étaient en effet les fils d'un gendarme. Il voulait s'amuser à les faire souffler dans un éthylotest et assure que le car avait déjà démarré. Il conteste les témoignages des enfants assurant ne pas avoir commis les actes de conduite qui lui sont reprochés. Une position difficile à défendre, la présidente du tribunal rappelant que les manquements rapportés par les enfants sont similaires.
Le chauffeur a finalement été reconnu coupable et condamné à des amendes pour un total de 370 euros.
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