Isère : accusés de maltraitance sur leur fille après une erreur de diagnostic, les parents demandent réparation

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 05 avril 2017 - 08:55
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En raison de cette erreur, la fillette avait été confiée à une famille d'accueil et les parents, qui vivaient alors dans les Vosges, en avaient été séparés pendant trois ans et demi.
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Les parents de la petite Louna avaient été accusés en 2012 de maltraitance sur leur fille. Il s'agissait en fait d'une maladie rare laissant des traces sur le corps. Privés trois ans de leur fille à cause de cette erreur, les parents demandent des réparations.

C'est l'histoire d'un combat qui dure depuis 2012. Les parents de Louna, accusés à tort de maltraitance sur leur fille en réalité atteinte d'une maladie rare, vont demander réparation aux experts, comme l'a souligné mardi 4 une information du journal Le Parisien.

Comme l'explique le quotidien, c'est en février 2012 que les médecins du CHU de Nancy, où Louna a été emmené par ses parents inquiets de voir qu'elle n'allait pas bien, "remarquent que l'enfant présente un gros hématome au niveau du visage". Le corps médical redoute des violences et signale le cas de Louna.

Les trois experts mandatés par la justice concluent effectivement à de la maltraitance. Sauf que l'enfantsouffre en fait d'une maladie héréditaire rare, l'angio-oedème bradykinique, qui laisse des traces pouvant faire penser à des bleus. Une pathologie que partage sa mère par ailleurs. "Il aurait suffi d'une simple prise de sang pour que les experts s'en rendent compte. Mais ils ne l'ont pas faite", a-t-elle expliqué à France Bleu Isère.

En raison de cette erreur, la fillette avait été confiée à une famille d'accueil et les parents, qui vivaient alors dans les Vosges, en avaient été séparés pendant trois ans et demi. Ses parents avaient été relaxés en juin 2015 par le tribunal correctionnel de Nancy, grâce au rapport d'une pédiatre de Grenoble, appartenant au centre de référence de cette maladie rare (le Creak). Ils n'ont récupéré leur enfant qu'en août 2015.

Les parents et leurs avocats ont donc lancé la procédure : "Nous poursuivons la responsabilité des experts", a expliqué Me Gérard Welzer, avocat des parents". Et d'ajouter: "on est dans la phase obligatoire amiable. Nous avons écrit aux experts, les compagnies d'assurance sont en train de prendre position. S'ils n'acceptent pas la responsabilité, nous saisirons le tribunal de grande instance de Nancy".

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