La police met en garde contre les "rumeurs" après des SMS de menace d'attentats
Des messages relayant une prétendue menace d'attentats dans des lieux publics parisiens ont circulé massivement depuis vendredi par SMS et sur Internet, mais la police a mis en garde contre des "rumeurs" et rappelé que le niveau d'alerte, élevé, n'avait pas varié depuis le 13 novembre.
Les messages qui circulent font état, citant souvent des "amis flics", d'un "risque imminent d'attentats" dans des "magasins et centres commerciaux" dans le nord de Paris.
"Ne propagez pas les rumeurs, pour tout renseignement consultez les sites officiels", a demandé samedi la préfecture de police de Paris sur son compte Twitter.
"La menace terroriste est toujours aussi forte depuis le 13 novembre, mais il n'y a pas de risque particulier ce week-end", a précisé une source policière à l'AFP, rappelant que ce type de rumeurs circulait assez régulièrement depuis les attentats parisiens.
Cette dernière fausse alerte semble liée à l'arrestation de quatre jeunes filles, dont deux adolescentes de 15 et 17 ans mises en examen dans la nuit de vendredi à samedi pour avoir menacé dans des échanges de messages sur Facebook de commettre des attentats "semblables à ceux du 13 novembre", notamment dans une salle de concert parisienne. Selon le parquet de Paris, il semblait s'agir à ce stade d'un "projet intellectuel", "aucune arme ni substance de nature explosive" n'ayant été découverte.
Pour autant, la police a, dans une note interne, donné des consignes de précaution et dicté des mesures de sécurité préventives, selon une source proche du dossier. C'est cette note qui a fait l'objet de fuites et déclenché les messages alarmistes, explique la source policière. "La mise en place de mesures préventives ne signifie pas que la menace est sérieuse et avérée, mais on est obligés de toujours prendre toutes les précautions", a justifié cette source.
Les attentats djihadistes du 13 novembre, les plus meurtriers jamais commis en France, ont fait 130 morts et des centaines de blessés dans la salle de spectacle du Bataclan, dans des bars et restaurants parisiens et aux abords du Stade de France.
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