La répression des fraudes épingle quatre influenceuses
DÉPÊCHE — Contrefaçons, "repulpage" des lèvres, paris sportifs... La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a demandé ce jeudi 10 août à quatre influenceuses de "cesser des pratiques commerciales trompeuses" sur leurs réseaux sociaux.
Mélanie Orlenko, Gulfer Taskiran et Amandine Pellissard ont été épinglées pour avoir trompé "le consommateur sur la licéité" d'un service : le "repulpage" des lèvres. En d'autres termes, des injections d'acide hyaluronique "par un prestataire ne disposant pas des qualifications requises", qui promet aux jeunes femmes de nouvelles lèvres pulpeuses.
Comme le rapporte l'AFP, Mélanie Orlenko compte 778.000 abonnés sur Instagram (@melanie_orl), Gulfer Taskiran, 488.000 abonnés (@feli-ccia) et Amandine Pellissard 372.000 personnes (@amandine.pellissard.off). La quatrième, Fanny SNL, affiche 341.000 abonnés sur Youtube (@FannySNL).
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Elles mettent en avant des produits ou services sur Instagram, Snapchat, TikTok ou encore YouTube, et sont payées pour ça. Le hic, c'est qu'elles ne connaissent que rarement les produits qu'elles louent, et oublient régulièrement d'indiquer le caractère publicitaire de leurs vidéos. Entre autres faits, Mme Orlenko s'est vu reprocher" la promotion d'un conseil en paris sportifs s'appuyant sur des "allégations de rendement et de réussite" trompeuses pour le consommateur.
De son côté, Mme Taskiran a attribué à des produits cosmétiques "des propriétés et résultats" non "démontrés ou justifiés par des éléments probants, vérifiables et disponibles", communiqué une fausse provenance pour des produits alimentaires, et présenté des contrefaçons vestimentaires sans l'annoncer.
La répression des fraudes leur a ainsi ordonné de "cesser ces pratiques" et "de se mettre en conformité" avec le Code de la consommation.
Depuis début juin, la DGCCRF a prononcé plusieurs injonctions contre des influenceurs, parallèlement à l'adoption par le Parlement d'un texte régulant leurs pratiques.
Le texte prohibe notamment la promotion de la chirurgie esthétique et interdit ou encadre fortement la promotion de plusieurs dispositifs médicaux. Il s'attaque également aux paris sportifs et aux jeux de hasard.
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