Le FBI aurait eu recours à des hackers pour débloquer l'iPhone de San Bernardino
Face au refus d'Apple, le FBI a eu recours à des personnes un peu moins fréquentables. Selon le Washington Post qui cite une source proche de l'enquête, le Bureau fédéral d'investigation a fait appel à des hackers (pirates informatiques) pour débloquer le fameux iPhone d'un des terroristes de San Bernardino, avec succès.
Cela met fin de manière détournée à une bataille juridique de plusieurs semaines entre les autorités américaines et le géant de l'informatique. Ce dernier a en effet refusé de créer un programme capable de contourner la sécurité du téléphone en question, invoquant un risque de diffusion du système et la protection des données des utilisateurs.
Le FBI aurait donc selon le Post fait appel à des hackers pour contourner cette double sécurité. Car outre le code PIN à quatre chiffres (et donc 10.000 possibilités), le téléphone est conçu pour effacer les données enregistrées au bout de 10 tentatives erronées. La difficulté aurait été contournée en fabriquant une nouvelle pièce informatique. Une technique qui selon le directeur du FBI James B. Comey n'est efficace que sur l'iPhone 5C équipé d'IOS-9.
Ces hackers seraient ce que l'ont appel des "grey hats" (chapeaux gris), des pirates professionnels occasionnellement engagés par des entreprises ou les autorités pour tester la vulnérabilité d'un programme informatique, plutôt que d'attendre un piratage malveillant.
Apple a annoncé ne pas avoir l'intention de poursuivre le FBI, mais attend en revanche que la méthode utilisée lui soit communiquée.
A noter que les révélations du Washington Post viennent contredire d'autres informations selon lesquelles c'est une société israélienne filiale d'un groupe japonais, Cellebrite, qui aurait été contactée pour débloquer le téléphone, ce qui avait fait flamber sa valeur boursière en une journée.
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