L’assaillante de San Bernardino aurait fréquenté une madrasa pakistanaise
Tashfeen Malik, 29 ans, qui a perpétré avec son mari, Syed Farook, la fusillade ayant fait 14 morts à San Bernardino en Californie mercredi 2, a étudié dans une école coranique pakistanaise réputée, l’institut al-Huda situé la ville de Multan dans le centre du pays.
Cette madrasa est un établissement pour les femmes de classe moyenne cherchant à approfondir leur foi musulmane et qui possède également des bureaux aux Etats-Unis, aux Emirats, en Inde et au Royaume-Uni, en plus d’un campus en cours de construction au Canada.
Les enquêteurs en charge des investigations sur la tuerie de San Bernardino soupçonnent la jeune femme, arrivée aux Etats-Unis avec un visa de fiancée après avoir vécu au Pakistan mais aussi en Arabie saoudite, d'avoir radicalisé son époux. L'enquête tente d'établir si elle était en contact avec des extrémistes islamistes dans l'un ou l'autre de ces pays.
Une porte-parole de la madrasa, Farrukh Saleem, a indiqué être "en train de déterminer si elle a suivi les cours d'Al-Huda en tant qu'étudiante ou en auditeur libre".
De son côté l'organisation terroriste Etat islamique avait salué l'action de deux de ses "partisans", un terme inhabituel, l'organisation lui préférant les vocables de "combattants", "soldats du califat" ou encore "lions du califat", ce qui pourrait signifier que l'organisation terroriste n'a pas directement commandité cet attentat, selon les spécialistes.
Les autorités d'Islamabad s'était engagées à s'attaquer au problème des écoles coraniques, soupçonnées de promouvoir l'intolérance, voire d'être un terreau fertile de l'extrémisme et du terrorisme. Mais les efforts du gouvernement pour reprendre le contrôle de ces établissements ont déclenché la colère de nombre de dignitaires religieux, qui accusent les autorités de calomnier les leaders musulmans dans le but de promouvoir un "point de vue anti-islamique".
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