Le violeur présumé de la mère de la petite Fiona devant les assises
La mère de la petite Fiona était entendue lundi devant les assises du Puy-de-Dôme comme victime dans une affaire de viol.
Cécile Bourgeon sera jugée en novembre pour la disparition de sa fille en 2013 à Clermont-Ferrand.
Les faits de viol présumé, qui datent d'avant l"Affaire Fiona", auraient dû être jugés en mai mais le procès avait été renvoyé après un incident d'audience. Renvoyée, celle-ci se déroule à huis clos jusqu'à mercredi à Riom.
T-shirt gris sous un long gilet noir sans manche, les cheveux blonds maintenus sur la tête par une pince et le visage bouffi, Cécile Bourgeon, 28 ans, est de nouveau apparue métamorphosée par rapport à mai 2013, quand elle avait menti au sujet de sa fille en racontant qu'elle avait été enlevée dans un parc.
Quinze mois auparavant, le 5 mai 2012, Cécile Bourgeon raccompagnait en voiture à son domicile Adel Souissi, une connaissance de son petit ami de l'époque, après une soirée en discothèque à Clermont-Ferrand. Une fois sur place, l'accusé l'aurait retenue de force, avant de la contraindre à une relation sexuelle.
"Elle souhaite que la justice la déclare officiellement comme victime (...) Il ne faut pas basculer sur le procès de Cécile Bourgeon. Elle est victime comme une autre femme aussi et elle souhaite que l'accusé prenne enfin ses responsabilités", a dit lundi à la presse son conseil, Me Renaud Portejoie.
En 2013, Cécile Bourgeon avait également mis en cause Adel Souissi dans l'enlèvement de sa fille, avant d'avouer plusieurs mois plus tard que la fillette de cinq ans était morte et qu'elle l'avait enterrée à la lisière d'une forêt, avec son compagnon Berkane Makhlouf. Ses assertions conduisent aujourd'hui la défense de Adel Souissi, qui conteste l'accusation de viol, à questionner la crédibilité de la jeune femme.
Du 14 au 25 novembre, Cécile Bourgeon et Berkane Makhlouf répondront à Riom de violences aggravées ayant entraîné la mort sans intention de la donner et des délits d'omission de porter secours, recel ou dissimulation de cadavre. La mère sera également jugée pour dénonciation mensongère et modification de l'état des lieux d'un crime.
"C'est une période difficile pour elle à titre personnel mais aussi d'un point de vue strictement judiciaire puisqu'elle a aussi à l'esprit le procès de novembre où elle comparaîtra en tant qu'accusée et où naturellement elle souhaite s'exprimer, dire des choses. Elle a envie de se battre, elle est déterminée", a dit Me Portejoie.
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