Les médecins pensent qu'il est "condamné", sa mère le sauve par hasard
Ses proches ont probablement vécu les pires journées de leur vie. Atteint depuis la naissance d’une rare maladie neurologique orpheline, un garçon polyhandicapé a vécu un calvaire en pleine période de Noël. C'était en décembre dernier. Victime d'une fracture de fatigue du tibia en raison de son ostéoporose, il s'est retrouvé au centre hospitalier d'Arras (Pas-de-Calais) où il s'est fait poser une attelle.
Mais rapidement, son état s'est dégradé et ses parents, qui le voyaient souffrir, ont alerté le personnel de la situation. Les médecins leur ont alors annoncé le pire. Après leur avoir expliqué que la maladie de leur fils avait "évolué", ils ont eu la lourde tâche de leur dire qu'il était "condamné". Sans plus tarder, le jeune garçon a dont été placé en soins palliatifs. "On a veillé notre enfant. On a annoncé à son frère et sa sœur qu’il allait mourir, la famille est remontée le voir. Les pires moments de notre vie", a raconté la mère de famille à La Voix du Nord.
Mais les choses ont pris une toute autre tournure lorsqu'elle s'est mise à masser la jambe de son fils pour le soulager. Décidant de lui enlever son attelle pour qu'il puisse "respirer", elle s'est rendu compte qu'il avait des escarres (nécroses de la peau et des tissus sous-jacents survenant surtout chez les personnes alitées).
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Immédiatement soulagé, le jeune garçon n'avait visiblement reçu aucun soin pendant près de deux semaines. Choquée par ce qu'elles voyaient, les infirmières ont expliqué qu'elles avaient reçu l'ordre de ne pas toucher à l'attelle. Depuis, la famille a pris un avocat afin de défendre ses droits. Toujours selon le quotidien, elle réclame la reconnaissance d’une faute médicale, d’une erreur de diagnostic et une indemnisation du préjudice moral.
Comme l'a expliqué le père de famille au quotidien, "Julien a beaucoup de mal à se remettre du traitement à la morphine et au Valium. On voudrait le retrouver comme avant, lui qui souriait tout le temps, qu’il puisse dormir la nuit. Et qu’il retourne au centre (Institut d'éducation motrice) où il va depuis treize ans".
Mais le directeur du CHA (centre hospitalier d'Arras), Pierre Bertrand, a indiqué qu'à ce stade rien ne laissait "apparaître une erreur ou faute".
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