Les médecins pensent qu'il est "condamné", sa mère le sauve par hasard

Auteur(s)
La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 29 janvier 2018 - 11:48
Image
Une salle d'opération.
Crédits
©Swoan Parker/Reuters
Un garçon polyhandicapé, "condamné" selon les médecins, a été sauvé par sa mère.
©Swoan Parker/Reuters
En décembre dernier, un garçon polyhandicapé s'est fait poser une attelle au centre hospitalier d'Arras (CHA). Là-bas, il s'est finalement retrouvé en soins palliatifs suite à une erreur de diagnostic. Ses parents demandent réparation.

Ses proches ont probablement vécu les pires journées de leur vie. Atteint depuis la naissance d’une rare maladie neurologique orpheline, un garçon polyhandicapé a vécu un calvaire en pleine période de Noël. C'était en décembre dernier. Victime d'une fracture de fatigue du tibia en raison de son ostéoporose, il s'est retrouvé au centre hospitalier d'Arras (Pas-de-Calais) où il s'est fait poser une attelle.

Mais rapidement, son état s'est dégradé et ses parents, qui le voyaient souffrir, ont alerté le personnel de la situation. Les médecins leur ont alors annoncé le pire. Après leur avoir expliqué que la maladie de leur fils avait "évolué", ils ont eu la lourde tâche de leur dire qu'il était "condamné". Sans plus tarder, le jeune garçon a dont été placé en soins palliatifs. "On a veillé notre enfant. On a annoncé à son frère et sa sœur qu’il allait mourir, la famille est remontée le voir. Les pires moments de notre vie", a raconté la mère de famille à La Voix du Nord.

Mais les choses ont pris une toute autre tournure lorsqu'elle s'est mise à masser la jambe de son fils pour le soulager. Décidant de lui enlever son attelle pour qu'il puisse "respirer", elle s'est rendu compte qu'il avait des escarres (nécroses de la peau et des tissus sous-jacents survenant surtout chez les personnes alitées).

Lire aussi: Il perd ses deux testicules, 200.000 euros d'indemnité

Immédiatement soulagé, le jeune garçon n'avait visiblement reçu aucun soin pendant près de deux semaines. Choquée par ce qu'elles voyaient, les infirmières ont expliqué qu'elles avaient reçu l'ordre de ne pas toucher à l'attelle. Depuis, la famille a pris un avocat afin de défendre ses droits. Toujours selon le quotidien, elle réclame la reconnaissance d’une faute médicale, d’une erreur de diagnostic et une indemnisation du préjudice moral. 

Comme l'a expliqué le père de famille au quotidien, "Julien a beaucoup de mal à se remettre du traitement à la morphine et au Valium. On voudrait le retrouver comme avant, lui qui souriait tout le temps, qu’il puisse dormir la nuit. Et qu’il retourne au centre (Institut d'éducation motrice) où il va depuis treize ans".

Mais le directeur du CHA (centre hospitalier d'Arras), Pierre Bertrand, a indiqué qu'à ce stade rien ne laissait "apparaître une erreur ou faute".

À LIRE AUSSI

Image
Une salle d'opération.
Il perd ses deux testicules, 200.000 euros d'indemnité
Victime d'une torsion testiculaire, un homme est devenu stérile en 2009 après avoir été opéré trop tardivement. Il va percevoir près de 200.000 euros d'indemnité selon...
24 janvier 2018 - 15:48
Société
Image
Une salle d'opération.
Moselle : l'hôpital annonce par erreur à un patient qu'il a un cancer
Le 25 novembre dernier, quelques jours après avoir passé des examens, un père de famille de 48 ans a reçu un courrier du centre hospitalier de Metz lui annonçant qu'il...
13 décembre 2017 - 11:37
Société
Image
Une allégorie de la Justice.
Isère : accusés de maltraitance sur leur fille après une erreur de diagnostic, les parents demandent réparation
Les parents de la petite Louna avaient été accusés en 2012 de maltraitance sur leur fille. Il s'agissait en fait d'une maladie rare laissant des traces sur le corps. P...
05 avril 2017 - 08:55
Société

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
Kamala Harris
Kamala Harris, ou comment passer de la reine de la justice californienne à valet par défaut
PORTRAIT CRACHE - Samedi 27 juillet, la vice-présidente américaine Kamala Harris a officialisé sa candidature à la présidence des États-Unis, une semaine après le retr...
03 août 2024 - 12:49
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.