Lille : le pédophile attirait les enfants dans sa boutique, un opticien jugé pour avoir imposé des "jeux pervers" à ses victimes
Pour l'accusé, qui admet les faits, il a commis ces actes atroces motivé par "une espèce de pulsion" et une attirance pour les enfants qu'il a "depuis toujours", le tout surmonté d'une consommation massive de cannabis, de psychotropes et d'alcool. Thomas Wulles, un opticien lillois de 41 ans est jugé aux assises de Douai jusqu'à vendredi 12 pour des viols et des agressions sur mineurs et corruptions de mineurs. Il est notamment accusé d'avoir violé deux enfants de 6 et 13 ans en leur imposant des jeux pervers dans l'arrière-boutique de son commerce dans le centre de Lille.
Les faits remontent à 2013 et 2014. L'homme attirent les enfants dans son commerce par son caractère sympathique, avenant, et en leur proposant surtout de pouvoir jouer dans sa boutique à des jeux vidéos interdits. Une fois à l'intérieur, c'est d'autres jeux qui sont décrits par la cour, que l'accusé peine à confirmer en évoquant des "flashs". "Jeu du foulard", "jeu du goût" pour imposer aux deux victimes des fellations, "jeu des étiquettes" pour "vérifier" les pantalons, prétexte à les dénuder, le pervers donnait libre cours aux fantasmes obsènes dans son commerce.
L'homme est également accusé d'avoir abusé d'une enfant en avril 2013. Ayant invité un couple d'amis à dîner en compagnie de leur fille de 6 ans, Thomas Wulles aurait isolé sa victime dans une chambre et l'aurait déculottée puis photographiée.
Thomas Wulles n'avait jamais fait parler de lui défavorablement avant les faits. Décrit comme un homme "bien sous tous rapports", marié (le couple a divorcé en 2016), père de deux enfants, il tenait son magasin d'optique depuis 2003. Le père d'une des victimes ira même jusq'à reconnaître comme "calme", "poli" et "discret" celui qui, dans le box des accusés, reconnaît pourtant le viol de son enfant.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.