Lyon : deux chauffeurs de taxi en garde à vue après l'agression d'un client
Près d'une semaine après la grève des taxis qui a immobilisé une bonne partie du pays, deux chauffeurs, soupçonnés d'être les auteurs des violences faites à un utilisateur du service UberPop, ont été placés en garde à vue.
Les faits s'étaient déroulés dans la nuit de samedi 20 à dimanche 21. Alors qu'il voulait faire appel à un conducteur UberPop après qu'un chauffeur de taxi ait refusé de le prendre, Alexandre s'était fait violemment agressé et avait été gravement blessé au visage. La victime de l'attaque s'était alors vue notifier de 21 jours d'ITT (interruption temporaire de travail).
Suite à cette violente altercation, les avocats de la victime avaient lancé un appel à témoins pour que des personnes susceptibles d'avoir aperçu les visages des agresseurs puissent se manifester auprès des services de police. Grâce à l'initiative, deux chauffeurs de taxi ont ainsi été identifiés et placés en garde à vue. Selon une source proche de l'enquête, il s'agirait de deux syndicalistes CGT. L'un aurait porté les coups, l'autre ne serait quant à lui pas intervenu. La victime les aurait formellement reconnus.
Cette rixe a eu lieu alors que les tensions entre les chauffeurs de taxis et ceux d'UberPop sont de plus en plus fortes. Les taxis jugent en effet déloyale la nouvelle concurrence des VTC (voiture de transport avec chauffeur) et du service UberPop et se plaignent de ne plus avoir le monopole. En plus d'avoir provoqué leur colère, le service UberPop est également dans le viseur des autorités. "UberPop est en situation d'illégalité absolue", a rappelé en début de semaine le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve.
De nombreux préfets ont d'ailleurs interdit le service dans leur département, notamment en Gironde, dans le Bas-Rhin, ou dans les Bouches-du-Rhône. Toutefois, malgré les nombreux litiges avec les tribunaux, l'application est toujours ouverte au téléchargement et les clients ne cessent de se multiplier.
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