Manifestant tabassé : Benalla et Crase étaient en congé

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La rédaction de France-Soir
Publié le 19 juillet 2018 - 16:53
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Des manifestants participent au défilé du 1er mai 2018 à Paris
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© Thomas SAMSON / AFP
Les deux hommes n'étaient pas en service le 1er mai.
© Thomas SAMSON / AFP
Alexandre Benalla et Vincent Crase, les deux hommes qui ont frappé un manifestant sous l'oeil d'une caméra le 1er mai à Paris, étaient tous les deux en congé. Ils n'étaient pas censés travailler ce jour-là et s'étaient portés volontaires pour être des "observateurs" de l'intervention des forces de l'ordre à laquelle ils ont pris part.

L'affaire des agressions menées par deux collaborateurs de l'Elysée sur des manifestants le 1er mai prend un tour de plus de plus trouble, notamment sur les raisons de la présence des deux hommes aux côtés des forces de l'ordre. Et pour cause: il a été confirmé qu'Alexandre Benalla et Vincent Crase étaient tous les deux en congés ce 1er mai. Ils se sont donc portés volontaires pour être présent parmi les forces de sécurité, leur présence (et leurs actions) ne répondant à aucun ordre de leur employeur.

Alexandre Benalla, collaborateur direct d'Emmanuel Macron, était bien présent en tant qu'"observateur", à sa demande, comme l'a confirmé le porte-parole de la présidence de la République Bruno Roger-Petit.

Vincent Crase, qui est lui réserviste de la gendarmerie et salarié de La République en Marche –le parti créé par Emmanuel Macron– que l'o voit brièvement sur la vidéo, n'était pas mandaté pour être présent sur le terrain et exercer la moindre mission de sécurité. L'Elysée a bien admis qu'il était "très ponctuellement mobilisé comme d'autres réservistes par le commandement militaire de la Présidence de la République" mais il ne travaillait pas pour l'Elysée. Et si Alexandre Benalla a continué à travailler pour la sécurité de la présidence de la République après 15 jours de suspension sans salaire. Vincent Grase, lui, a été remis à disposition de la Garde républicaine dès l'incident connu comme le rapporte Le Parisien, ce qui équivaut de facto à une suspension totale de toute mission en lien avec la sécurité présidentielle.

Voir aussi: Tabasser un manifestant? Pas le premier dérapage d'Alexandre Benalla (vidéo)

Interrogé par CNews, Christophe Castaner, délégué général de La République en Marche, confirme que l'homme est bien un salarié du parti et que malgré cette affaire, aucune sanction disciplinaire n'a été prise contre lui dans le cadre de cette activité: "Ma condamnation morale ne suffit pas pour justifier un licenciement", rappelant au passage qu'il n'était pas mandaté non plus par LREM pour être présent le 1er mai. C'est donc bien de son libre arbitre qu'il était présent et a exercé des violences contre un manifestant.

Lire aussi: 

Affaire Alexandre Benalla: l'Elysée confirme l'implication d'un 2e collaborateur

Collaborateur violent de Macron: Mélenchon réclame un juge d'instruction

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