Marseille : l'homme abattu était une figure du grand banditisme
Un membre du grand banditisme, âgé de 56 ans, a été tué dans la nuit de lundi 15 à ce mardi 16 à Marseille, criblé de balles par un ou plusieurs agresseurs qui ont pris la fuite. La victime, Alain Armato, était très connue de la justice et fichée au grand banditisme, a précisé à l'AFP une source proche du dossier. Né en Algérie, ce braqueur "grenouillait" dans le milieu criminel marseillais et ses activités criminelles diversifiées "sont susceptibles de lui avoir attiré de nombreux ennemis", a-t-elle ajouté.
En 2011, il avait écopé d'une peine de neuf ans de réclusion pour avoir organisé l'exfiltration par hélicoptère, quatre ans plus tôt, de son ami Pascal Payet, surnommé "le roi de l'évasion" et détenu alors à la prison de Grasse. En 1981, à 21 ans, M. Armato avait été impliqué dans une affaire de proxénétisme aggravé.
M. Armato a été tué vers 23H30 en pleine rue, sur l'avenue des Calanques dans la cité de la Cayolle, un quartier sensible du sud de Marseille, a précisé la police. Le meurtre a eu lieu sans témoin direct, dans une rue déserte. Au total, onze étuis de 9 mm ont été retrouvés sur les lieux du crime: "le tireur était très précis" et a atteint la victime "à de nombreuses reprises", a précisé une source judiciaire. Une autopsie doit être réalisée mardi.
Les secours sont intervenus quelques minutes seulement après les faits mais n'ont pas pu ranimer l'homme, a expliqué à l'AFP une source proche de l'enquête, confiée à la police judiciaire marseillaise. Cet homicide porte à 19 le nombre de morts par balles en 2016 dans les Bouches-du-Rhône. Le 7 août, deux hommes d'une vingtaine d'années ont été abattus à la kalachnikov, toujours à Marseille dans le quartier des Chartreux, selon un mode opératoire de règlement de comptes.
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