Montpellier - Attentat déjoué : le commando ciblait un lieu touristique de la capitale pour une opération suicide
"La volonté de passer à l’acte et de confectionner plusieurs engins explosifs semble matérialisée", a expliqué une source policière au sujet du coup de filet antiterroriste qui s'est déroulé dans l'Hérault ce vendredi 10 au matin. Quatre individus, trois hommes et une femme, ont été interpellés à Montpellier et dans ses environs par les enquêteurs de la sous-direction antiterroriste appuyés par les hommes du Raid. Ils sont soupçonnés de vouloir préparer un attentat en France.
Les suspects sont un couple âgé de 16 et 21 ans ainsi que deux hommes de 26 et 33 ans. Ce dernier semble être le "cerveau" de l'opération. Tous avaient été repérés sur les réseaux sociaux. Selon les premières informations, la cible des terroristes présumés était un lieu touristique de Paris. Il apparaît que c'est la jeune fille de 16 ans qui devait porter une ceinture d'explosif et se faire sauter dans la foule.
La perquisition au domicile de l'un des suspects, un converti né en 1996 et connu des services antiterroriste, a permi de mettre la main sur des explosifs TATP en assez forte quantité, près d'une centaine de gramme (le même que celui utilisé les kamikazes des attentats du 13 novembre). Un laboratoire pour confectionner cette substance y était d'ailleurs installé. Les suspects disposaient d'acétone, d'eau oxygénée et d'acide sulfurique, les trois "ingrédients" nécessaires pour fabriquer "la mère de Satan", surnom que les djihadistes donnent au TATP. Le fait qu'ils aient acheté de l’acétone aura définitivement convaincu les enquêteurs qu’ils préparaient un acte malveillant.
A noter que depuis quelques jours (aux alentours du 7 février), les réseaux sociaux liés à l'Etat islamique avaient diffusé une vidéo sur la manière de fabriquer une ceinture d'explosif comme le souligne Stéphane Mantoux, spécialiste du conflit irako-syrien.
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