Mosquée du Mans : un an de prison ferme pour le retraité tireur

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AZ
Publié le 26 février 2015 - 08:39
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Un palais de justice.
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©Thomas Bresson/Flickr
La justice a condamné le retraité à trois ans de prison dont un ferme.
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Un retraité de 69 ans a été condamné mercredi 25 à trois ans de prison, dont un an ferme, pour avoir lancé des grenades d'exercice et tiré contre une mosquée du Mans (Sarthe). Les faits se sont produits au lendemain de l'attentat commis au siège de "Charlie Hebdo".

La justice a tranché. Un homme de 69 ans a été condamné mercredi 25 à une peine de trois ans de prison, dont un an ferme, pour avoir jeté des grenades d'exercice et tiré contre la mosquée des Sablons du Mans (Sarthe), dans la nuit du 7 au 8 janvier, quelques heures après l'attaque terroriste perpétrée contre Charlie Hebdo.

Interpellé quelques jours après les faits, l'homme avait facilement avoué. Cette nuit-là, le retraité a bel et bien reconnu avoir lancé trois grenades d'exercice, dont une qui a explosé, et tiré avec un fusil 22 long rifle contre le lieu de culte situé dans un quartier populaire du Mans, sans pour autant faire de victimes.

A la barre, le prévenu a déclaré avoir agi sur un coup de tête. Ce dernier, qui était abonné à l'hebdomadaire satirique, n'aurait pas supporté la nouvelle. "Cet attentat, ça m'a foutu en l'air car ils ont tué mes dessinateurs préférés, j'ai voulu réagir", a expliqué l'homme qui s'est revendiqué "républicain athée". Originaire de Coulaines dans la banlieue du Mans, le sexagénaire qui serait "dépressif et alcoolique" a toutefois déclaré avoir bu avant de se rendre à la mosquée tout en assurant "se douter" qu'il n'y avait personne dans le lieu de culte à cette heure-là.

En parallèle, des représentants de la communauté musulmane ont réagi dans la salle d'audience. Si Mohamed Lammachi, l'imam de la mosquée prise pour cible, a condamné à la barre "cet acte islamophobe", l'imam s'est montré complaisant. "La justice s’est prononcée, maintenant nous on va retirer notre plainte. Avec son état de santé, on a pitié pour lui. On ne sait pas s’il regrette ou non, mais ce que l’on a retenu c’est qu’il a du mal à expliquer ce qu’il a fait. Nous, ce que l’on veut, c’est son bien, on ne veut pas se venger", a-t-il déclaré avant de lui proposer de passer le voir à l'issue de la peine:"Il peut venir à tout moment nous visiter à la mosquée. On l'accueillera avec du thé et du couscous".

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