Nancy : un violeur récidiviste relaxé pour avoir brisé son bracelet électronique
La cour d'appel de Nancy (Lorraine) a jugé mercredi 1 avril que briser son bracelet électronique lorsqu'on n'est plus en détention afin de se soustraire au contrôle judiciaire ne constitue pas une "tentative d'évasion". C'est pour ces faits que Jean-Luc Moindrot, violeur récidiviste, se retrouvait à nouveau devant la justice. En juin dernier, il avait détruit son bracelet électronique à son domicile de Nacy avant d'être interpellé trois semaines plus tard à la frontière espagnole. En première instance, il avait été condamné à 18 mois de prison pour ce délit.
Toutefois lors du procès en appel, le 4 mars dernier, l'avocat général avait requis la relaxe. Car si le bracelet électronique peut permettre à certains détenus de bénéficier libération conditionnelle, Jean-Luc Moindrot, lui, avait déjà purgé la sienne lorsqu'il s'est vu placer sous surveillance judiciaire, compte tenu de son caractère dangereux de violeur en série.
Condamné une première fois en 1991 à Orléans cet homme de 48 ans avait à l’époque écopé de 9 ans de prison. Il a par la suite été condamné en 2001 à Auxerre à 20 ans de réclusion dont 13 ans de sureté pour trois nouveaux viols. Il avait obtenu 45 mois de réductions de peine ce qui lui avait permis de sortir de prison le 3 décembre 2013.
Il avait alors été équipé d'un bracelet électronique, assorti d'une obligation de suivi psychiatrique et d'injection pour contrôler sa libido. Il ne pouvait en outre se trouvait hors de son domicile que 4 heures par jour.
Lors de son interpellation en juillet dernier, il avait expliqué aux forces de police avoir briser son bracelet électronique pour "aller voir la mer". Les réductions de peine dont il bénéficiait ayant été levé pour cet acte, Jean-Luc Moindrot dort depuis en prison.
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