Nantes : il alimentait un site pédophile russe avec des photos de ses élèves, prison ferme

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La rédaction de France-Soir
Publié le 04 mars 2019 - 17:39
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© FRED DUFOUR / AFP/Archives
Le professeur passait de longues heures à mettre en ligne les photos de ses élèves sur des sites pédopornographiques.
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Un enseignant quinquagénaire a été condamné ce lundi 4 à un an de prison ferme pour avoir pris des milliers de photos de jeunes filles élèves dans son collège de Nantes. Les photos étaient ensuite mises en ligne sur un site pédopornographique.

Il avait reconnu les faits parlant de "folie addictive". Un enseignant a été condamné ce lundi 4 à trois ans de prison dont un an ferme pour avoir organisé un trafic d'images sur un réseau pédopornographique comme le rapporte la presse locale. Il prenait en photos ses élèves pour alimenter un site basé en Russie.

Les faits remontent à 2012 et 2013. Cet enseignant en mathématiques du collège de Chantenay à Nantes (Loire-Atlantique) se servait d'objets comme des montres caméras ou un stylo espion pour capter des images d'adolescentes. Dans l'objectif du pervers: des décolletés, des fessiers ou des culottes.

Les images étaient ensuite retravaillées par le professeur qui fabriquait des montages à caractère pornographique. En tout, ce sont des milliers de photos qui ont ainsi été prises et mis à disposition sur un site fréquenté par des pédophiles amateurs de très jeunes filles. L'homme traitait des centaines de clichés par jour, consacrant à cette activité une bonne partie de son temps libre. C'est finalement une équipe de police en infiltration sur le site qui va le repérer et l'identifier.

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A l'audience, l'enseignant, un quinquagénaire, explique avoir "perdu pied". L'homme n'a cependant jamais eu de gestes déplacés sur les jeunes filles. Il avait pourtant des antécédents judiciaires: en 1999, il avait mis la main aux fesses d'une petite voisine de 12 ans. Un tribunal de Reims l'avait condamné à deux mois de prison avec sursis mais la peine n'avait pas été inscrite sur le volet du casier judiciaire accessible aux employeurs. Il avait donc pu continuer son parcours dans l'enseignement sans difficulté.

Aucun mandat de dépôt n'a été demandé et l'homme a pu repartir libre du tribunal. Cependant, son nom sera inscrit au fichier des auteurs d'infractions sexuelles. Il devra s'acquitter de 34.000 euros de dommages et intérêts aux 24 parties civiles et s'est vu interdire toute activité en lien avec des mineurs.

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