Parents de Maëlys : sa mère republie son appel à la vérité sur Facebook, Nordah L. ré-entendu
Cette journée du jeudi 30 est capitale dans l'enquête sur la disparition de la petite Maëlys de Araujo. Nordahl Lelandais doit en effet répondre aux questions des trois juges d'instruction enquêtant sur l'affaire.
Hasard du calendrier ou volonté d'être visible ce jour où l'ensemble des médias vont être focalisés sur l'affaire, dans l'attente de la conférence de presse annoncée? La maman, Jennifer Cleyet Marrel, a publié sur son compte Facebook le message bouleversant pour Maëlys qu'elle avait déjà rendu public dimanche 26 pour les trois mois de la disparition de son enfant, dans la nuit du 26 au 27 août, et que France-Soir avait intialement repéré.
Lire aussi: Maëlys - Enquête: conférence de presse ce jeudi après l'audition de Nordahl L.
Sur un fond musical poignant (la chanson Si t'étais là de Louane), s'étalent les photos d'une enfant heureuse, tantôt souriante avec retenue, tantôt riante, tantôt nourrisson. Un peu plus de deux minutes d'émotion où se succèdent les phrases "tu nous manques", et surtout "la vérité pour Maëlys", pour une publication intitulée "3 mois insoutenable (sic) sans toi". Hasard ou réel message, certaines paroles de la chanson (qui est à l'origine un hommage de la jeune artiste pour ses parents morts) prennent un sens particulier quand on connaît les détails de l'affaire. "Parfois je pense à toi dans les voitures…" commence ainsi la ballade touchante. Or, la question de la voiture de Nordahl Lelandais sera peut-être l'un des éléments majeurs de cette journée d'interrogatoire.
Les magistrats pourraient interroger Nordahl Lelandais sur les images de vidéosurveillance montrant un véhicule avec une forme vêtue de blanc sur le siège passager. Les enquêteurs pensent qu'il s'agit de la voiture du trentenaire, même si cette affirmation reste sujette à caution, notamment car la plaque d'immatriculation n'est pas visible. L'avocat du suspect pourrait d'ailleurs jouer sur la fiabilité incertaine du cliché pour esquiver les questions. A moins que les juges eux-mêmes ne considèrent l'élément comme trop incertain pour être abordé dans l'immédiat. La question est sensible car même si de nombreuses questions seront posées au suspect sur les éléments troubles de sa version des faits, aucune des incohérences relevées dans l'enquête jusque-là ne constitue de preuve réellement à charge, juste un faisceau de présomption. Mais s'il est avéré que le véhicule dont l'image a été captée est bien celui de l'ancien militaire, ce pourrait être un moment majeur dans l'évolution de l'enquête. Et un pas vers cette "vérité" que la maman de Maëlys appelle de ses voeux.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.