Paris - Attentat aux Champs-Elysées : identité du terroriste, déroulement, revendication, ce que l'on sait [MAJ]

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 21 avril 2017 - 09:30
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Attentat Paris Champs Elysées fusillade policiers morts tirs coups de feu
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L'assaillant a été identifié par les enquêteurs. Il avait déjà tiré sur des policiers par le passé.
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Un policier a été tué jeudi soir lors d'un attentat mené sur les Champs-Elysées. L'assaillant, rapidement abattu, a été identifié. Il s'agirait de Karim Cheurfi, 39 ans, connu pour plusieurs faits de graves violences contre des policiers. Il était également dans le viseur des renseignements. L'Etat islamique a revendiqué l'acte d'un de ses "soldats". [MAJ 14H] Trois personnes ont été interpellée au domicile du tireur. Le policier abattu, Xavier J., avait 37 ans. Une lettre de défense de Daech a été découverte dans le véhicule.

[MAJ 14H]Un attentat terroriste a eu lieu sur les Champs-Elysées jeudi 20 au soir. Un homme a abattu un policier et en a blessé plusieurs autres avant d'être abattu par la Bac. Rapidement évoquée par les autorités, la piste terroriste a été confirmée par François Hollande et renforcée par la revendication du groupe Etat islamique. Cet attentat a eu lieu trois jours avant le premier tour de la présidentielle, et peu après qu'un projet d'attaque visant l'élection et/ou ses candidats a été déjoué.

> Le déroulement de l'attaque

Vers 21h30, un homme en voiture s'est arrêté à hauteur d'un car de police stationné sur l'avenue des Champs-Elysées. Il a tiré sur les policiers à l'arme de guerre. Il a continué à faire feu en se déplaçant à pied mais a vite été abattu par les forces de l'ordre.

La zone a été rapidement bouclée de crainte qu'un autre tireur se trouve sur les lieux, mais l'alerte a été levée au bout de quelques heures.

> Le bilan

Outre l'assaillant, un policier a été tué dans la fusillade. Deux de ses collègues ont également été blessés dont un grièvement. Son pronostic vital était engagé dans les heures qui ont suivi l'attaque, mais ses jours ne seraient plus en danger. Le second fonctionnaire a été sauvé par son gilet pare-balles. Une touriste étrangère a par ailleurs été légèrement blessée.

Le policier tué se nomme Xavier J., 37 ans, membre de la 32e compagnie d'intervention de la préfecture de Paris, en couple et sans enfant. La Flag (association LGBT des policiers et gendarmes) dont il était membre s'est dite"boulversée".

> Un attentat revendiqué par Daech

Eu égard à la nature des faits, le parquet antiterroriste s'est rapidement saisi de l'affaire. Lors d'une prise de parole dans la soirée, François Hollande a déclaré: "Nous sommes convaincus que les pistes sont d'ordre terroriste". L'Etat islamique a rapidement revendiqué l'attaque via son organisme de propagande Amaq.

> L'assaillant

Le procureur de Paris François Molins a fait savoir que le tireur avait été identifié. Il a cependant refusé de dévoiler son identité. Dans sa revendication, Daech évoque le tireur sous la kunya (nom de guerre) d'Abou Youssef al-Belgiki (le Belge), "un soldat du Califat".

Cependant il s'agirait bien d'un Français, Karim Cheurfi, 39 ans, propriétaire de la voiture en question et domicilié à Chelles en Seine-et-Marne, où une perquisition a été effectuée dans la soirée. L'homme avait un lourd passé judiciaire et était connu pour des faits de droit commun et notamment contre les forces de l'ordre.

Il avait été condamné en 2005 à 15 ans de prison pour tentative de meurtre sur un élève policier avec lequel il avait eu un accrochage en voiture en 2001. Durant sa garde à vue, il avait réussi à saisir l'arme d'un policier et à tirer. Connu par des services de renseignement, il était visé par une enquête antiterroriste pour avoir évoqué sa volonté de tuer des policiers. Entendu en février dernier, il avait été relâché faute de preuve.

Selon plusieurs médias, il aurait présenté depuis peu des signes de radicalisation mais ses liens avec l'Etat islamique restent flouent au lendemain de l'attaque. Rien n'indique qu'il se soit rendu dans les zones contrôlées par Daech. Le terme "soldat" ou "combattant" utilisé dans la revendication évoque d'ordinaire les personnes agissant au nom du groupe terroriste mais sans relation direct, au contraire de "lion", réservé aux membres pilotés par le califat autoproclamé. En revanche, la rapidité de la revendication et la kunya font penser à un individu connu par la hiérarchie de Daech.

> L'enquête

[MAJ 11h30] Lors de la perquisition au domicile de Karim Cheurfi -qui aurait vécu avec sa mère- trois presonnes qui se trouvaient sur les lieux ont été interpellées et placées en garde à vue. Des éléments de propagande de Daech auraient été retouvés sur place.

Par ailleurs, l'enquête s'est également orientée vers la Belgique en raison du nom de guerre attribué par Daech au tireur, mais aussi après le signalement d'un suspect par les renseignements belges. Toutefois, l'homme en question s'est présenté de lui même au commissariat d'Anvers, et ses liens avec l'affaire n'ont pas été établis.

Des armes autres que celles utilisées par l'assaillant ont été retrouvées dans sa voiture: un fuils à pompe calibre 12, deux grands couteaux et un sécateur. Ont également été trouvé un Coran et un papier portant un message manuscrit prenant la défense de "Daech". Un papier avec les adresses du commissariat de Lagny (Seine-et-Marne), de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) et des adresses d'armureries a aussi été découvert.

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