Paris : évacuation des migrants du Lycée Jean Quarré
L'évacuation de plus de 700 migrants a commencé tôt ce vendredi matin à Paris. Prévue de longue date, l'opération a débuté dans le calme sous la houlette des membres de l'OFII (Office française de l'immigration et de l'intégration), mais aussi encadrée par un important dispositif policier. Des militants des droits des sans-papiers étaient également présents.
Depuis fin juillet, le lycée désaffecté Jean-Quarré (19e arrondissement de Paris) était squatté par une puis plusieurs centaines de migrants, majoritairement soudanais mais aussi libyens, afghans, érythréens ou tchadiens.
La mairie avait d'abord toléré cette situation, préférant éviter une évacuation qui aurait selon elle abouti à créer de nouveaux campements sauvages. Mais malgré l'aide d'urgence prodiguer par les associations et certains riverains, les conditions de vie décente de ces migrants n'étaient pas assurées, entre insalubrité, insécurité, tensions et parfois violence. La mairie avait alors saisi le tribunal administratif de Paris qui avait, fin septembre, donné un mois aux habitants pour quitter les lieux.
Les autorités affirment cependant que l'ensemble des habitants seront relogés. Selon les services d'immigration, 900 places d'hébergement ont été préparées pour les accueillir. Présent sur les lieux, le préfet d'Ile-de-France Jean-François Carenco a déclaré: "98% d'entre eux ont fait une demande d'asile". En attendant qu'elle soit examinée, "ils seront pris en charge par des associations, des bénévoles, des fonctionnaires de l'Etat et des fonctionnaires municipaux pour pouvoir vivre normalement".
Le Lycée Jean-Quarré pourrait bientôt accueillir d'autres migrants. Des travaux, notamment de désamiantage, doivent y être effectués et le bâtiment transformé en centre d'hébergement d'urgence temporaire pour les migrants demandeurs d'asile. Une affectation qui pourrait durer plusieurs années, le temps que sa nouvelle fonction (une médiathèque a été envisagée) soit entérinée et les plans réalisés.
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