Paris : vers le démantèlement d'un camp illégal de migrants à La Chapelle

Auteur(s)
Pierre Plottu
Publié le 29 mai 2015 - 11:15
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Le campement de La Chapelle (Paris).
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Le campement de La Chapelle (Paris, 18e arr.) accueille environ 370 à 380 migrants dans des conditions désastreuses.
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Les autorités ont initié les opérations préalables au démantèlement du vaste campement illégal de migrants de La Chapelle (Paris, 18e arr.), jeudi 28. Une décision qui "s'imposait" compte tenu des conditions sanitaires désastreuses et du "risque d'épidémie", selon le préfet de police de Paris.

Le campement illégal de migrants s'est installé dans les rues de Paris. En place depuis près d'un an dans le quartier de La Chapelle (18e arrondissement), au nord de la capitale, le village de tente qui accueille plusieurs centaines de migrants, près de 400 selon le préfet de police de Paris Bernard Boucault, va être démantelé du fait d'un "risque d'épidémie" dû à une situation sanitaire désastreuse. Des solutions d'hébergements doivent être proposées, assurent les autorités.

Mercredi 27, Bernard Boucault annonçait que l'évacuation allait "s'imposer" du fait du "risque d'épidémie" sur le campement souligné par un rapport de l'Agence régionale de santé remis le 22 mai dernier. Toute la journée de jeudi, les pouvoirs publics et des associations ont ainsi mené une action de recensement des migrants candidats à l'asile, via des entretiens dans le gymnase de la Goutte d'Or tout proche.

"La décision d'évacuation qui va s'imposer (sera accompagnée) de propositions d'hébergements individualisées en fonction de la nature des publics. Les femmes avec enfants relèvent de l'aide sociale à l'enfance de la Ville (...). Les demandeurs d'asile ont vocation à être pris en charge par le dispositif national d'accueil en fonction de leur lieu de dépôt de demande", a détaillé Bernard Boucault. Enfin, "les autres personnes en transit vers d'autres destinations et qui ne veulent pas demander l'asile se verraient proposer une mise à l'abri temporaire", a-t-il également précisé, concédant toutefois que "ce travail de recherche d'hébergements en nombre suffisant est en cours".

Apparu dans le courant de l'été 2014, le campement n'avait cessé de grossir depuis, notamment depuis avril dernier. Au total, au moment de l'intervention des autorités, environ 370 à 380 personnes y vivaient, essentiellement des Soudanais mais aussi des Erythréens, des Somaliens ou encore des Egyptiens. "Une fois l'évacuation réalisée, il conviendra évidemment de sécuriser immédiatement ce site afin d'éviter toute nouvelle occupation ainsi que de veiller au risque d'effet report sur d'autres campements de ce type", a conclu le préfet de police de Paris.

 

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