Périgueux : l'héroïque policier sauve un nourrisson

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 26 janvier 2016 - 18:34
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©Philippe Huguen/AFP
Un policier a sauvé la vie d’un nourrisson mercredi 20 janvier à Périgueux.
©Philippe Huguen/AFP
Appelés pour une rixe à Périgueux, les policiers ont senti une forte odeur de lacrymogène dans un immeuble. A l'intérieur, ils sont tombés sur une mère tenant son nourrisson en train de convulser. L'un d'eux est alors venu en aide et a sauvé l'enfant.

Sans l'intervention courageuse de Jean-François, policier de son état, l'histoire aurait pu très mal finir. Dans la nuit du 20 janvier, lui et ses collègues du commissariat de Périgueux sont appelés pour une rixe entre plusieurs personnes rue des Mobiles, raconte Sud-Ouest.

A l'arrivée des forces de l'ordre, la bagarre a pris fin mais un attroupement devant un immeuble suscite leurs interrogations. Les policiers pénètrent donc dans l'immeuble d'où provient une forte odeur de lacrymogène. Sur le premier palier, lui et les quatre autres policiers découvrent un homme inerte sur le sol, rapidement évacué.

"En passant la tête, nous avons été saisis par une forte odeur de lacrymogène", a raconté Jean-François, sous-brigadier dans la police depuis vingt-deux ans au quotidien. "L'odeur était terrible. Même ceux qui avaient été CRS avaient du mal à avancer tellement cela brûlait la peau et les poumons". En effet, en entrant dans l'immeuble, les policiers ont découvert deux bombes lacrymogènes qui, "au lieu d'expulser du gaz, avaient répandu leur liquide âcre au sol".

L’odeur de gaz lacrymogène étant très forte, les hommes pensent à rebrousser chemin. C'est à ce moment-là que les fonctionnaires entendent un hurlement provenant d'un étage plus haut. Jean-François se précipite jusqu'au palier suivant et tombe alors "nez à nez sur une femme qui faisait une crise de panique et tenait dans ses bras" un nourrisson aux "muqueuses qui ne cessaient de sécréter un liquide blanchâtre". "Il convulsait, ses yeux partaient en arrière", précise le policier.

Malgré le gaz, qui lui brûle les yeux et la poitrine, Jean-François n'écoute que son courage et s'empare de l'enfant. "Je l'ai pris avec soin, je l'ai plaqué sur moi pour qu'il respire le moins possible de lacrymogène et j'ai dévalé les escaliers en prenant garde de ne pas tomber. À ce moment-là, je ne ressentais plus rien: ni douleur, ni brûlure. Je devais coûte que coûte sauver cet enfant". 

Sorti de l'immeuble avec l'enfant, le policier court vers les pompiers qui arrivent tout juste à temps afin qu'ils le prennent en charge le plus vite possible. Hospitalisé en urgence, le nourrisson va mieux. Pendant ce temps, dans l'appartement, Maëlle, une adjointe de sécurité, ainsi qu'un autre policier, prenaient en charge la maman, une femme de 29 ans.

Le lendemain, Jean-François et ses collègues ont eu des nouvelles du nourrisson: "on nous a dit qu'il était stabilisé, c'était le principal pour nous".  Désormais, il ne souhaite qu'une seule chose: "si cela devait arriver à mon enfant, j'aimerais que quelqu'un soit là pour faire pareil". 

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