Photos de Kate Middleton seins nus : amendes maximales pour Closer
La justice française a condamné mardi le magazine people Closer à verser plus de 100.000 euros de dommages et intérêts au prince William et à son épouse Kate pour avoir publié des photos de la duchesse seins nus en 2012.
Le tribunal correctionnel de Nanterre (ouest de Paris) a jugé que Laurence Pieau, la directrice de la rédaction de l'hebdomadaire people, et Ernesto Mauri, le directeur de publication, qui ont en outre chacun été condamnés à la peine maximale de 45.000 euros d'amende, ainsi que deux paparazzi étaient coupables d'atteinte à l'intimité de la vie privée ou de complicité.
La décision rendue mardi, notamment sur les dommages et intérêts, "est conforme à la jurisprudence", a commenté l'avocat du magazine, Me Paul-Albert Iweins, qui a dit s'en "féliciter". Il a en revanche considéré l'amende "exagérée pour une simple affaire d'ordre privé".
Sur les images, reproduites le 14 septembre 2012 dans Closer, on pouvait voir Kate et son époux William, deuxième dans l'ordre de succession au Trône britannique, au bord de la piscine d'un luxueux domaine du Lubéron, dans le sud-est de la France. La duchesse de Cambridge n'y portait qu'un bas de maillot de bain.
Pris au téléobjectif, ces clichés avaient indigné la famille royale et jusqu'aux tabloïds britanniques.
Closer, un hebdomadaire se consacrant à la vie privée des célébrités, a été le premier à les publier. Il a été suivi de plusieurs autres publications européennes, tels le magazine Chi en Italie et le Daily Star irlandais.
Kate et William Windsor avaient déjà été au cœur de l'actualité lundi, quand ils avaient annoncé qu'ils allaient devenir parents pour la troisième fois en près de cinq ans.
A l'audience en mai, le procureur avait réclamé des amendes "très significatives" contre les deux représentants de Closer et contre les deux paparazzi de l'agence parisienne Bestimage, Cyril Moreau, 32 ans, et Dominique Jacovides, 59 ans, qui nient avoir pris ces photos.
Les deux photographes ont chacun été condamnés mardi à 10.000 euros d'amende dont 5.000 avec sursis. L'un d'eux, Dominique Jacovides, suit régulièrement pour Bestimage le président français Emmanuel Macron.
Les quatre condamnés devront par ailleurs solidairement verser 50.000 euros à chacun des époux.
Au total, le couple princier réclamait un million et demi d'euros.
- Kensington s'exprimera -
Après la lecture du jugement, l'avocat du couple britannique, Me Jean Veil, n'a pas souhaité faire de commentaires avant de s'entretenir avec ses clients, affirmant que "le Palais (de Kensington NDLR) allait s'exprimer" à la suite de cette décision.
Début mai, l'avocat avait lu au tribunal une lettre du prince William dénonçant des faits "particulièrement douloureux car ils nous rappellent le harcèlement à l'origine du décès de (sa) mère".
La princesse Diana est morte en 1997 à Paris dans un accident de voiture survenu pendant une course poursuite avec des photographes.
Devant les juges, les avocats de Closer avaient au contraire invoqué l'"intérêt légitime" de ce magazine qui véhiculait, selon eux, "une image valorisante du couple".
Rapidement après la parution, Kate et William avaient obtenu de la justice civile française l'interdiction de la cession et de toute nouvelle diffusion des photos litigieuses.
Une semaine avant Closer, le 7 septembre 2012, le journal régional La Provence avait reproduit une photo de la duchesse en maillot de bain, ce qui avait également été sanctionné par la justice mais avec des montants bien moindres et avec sursis.
La photographe avait été condamnée à 1.000 euros d'amende avec sursis, tandis que le directeur de la publication de l'époque, Marc Auburtin, s'était vu infliger 1.500 euros d'amende avec sursis, plus 3.000 euros de dommages au couple princier - qui en réclamait 50.000.
Pour cette photo qui, "sans être indécente, sans être vulgaire", ne devait néanmoins "pas paraître", le procureur avait requis des amendes avec sursis.
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