Presly : une école catholique dans le viseur de la justice pour soupçons de maltraitance et agressions sexuelles
Sous le choc. L'Angelus, une école catholique hors contrat située à Presly dans le département du Cher, a été fermée vendredi 2 au soir par arrêté préfectoral jusqu'aux grandes vacances. Une perquisition a été menée et une soixantaine des 109 élèves -de la primaire à la terminale- scolarisés dans cet établissement ont été entendus par les gendarmes. Une enquête judiciaire a également été ouverte. Cette vaste opération a été décidée "dans l'intérêt des élèves" suite à des soupçons de maltraitance et d'agressions sexuelles portés "à la connaissance de l'Education nationale", a expliqué lors d'une conférence de presse Joël Garrigue, procureur de la République de Bourges.
Le magistrat a également ajouté, qu'en plus des mauvais traitements (violences, châtiments corporels, privations de repas etc…) et des "soupçons d'infractions de nature sexuelle", l'enquête portait aussi sur du "travail dissimulé", ainsi que sur de possibles "infractions d'ordre économique et financier" voire même "d'escroquerie".
Lors de l'intervention des gendarmes vendredi matin, l'abbé Régis Spinoza, qui se trouve être également le directeur de cet établissement non conventionné, a été placé en garde à vue pour assister aux opérations. Il devait être libéré dans la soirée.
Ni la direction de l'établissement ni les parents d'élèves n'avaient réagi ce samedi 3 au matin. On ne savait toujours pas donc, si ces soupçons de mauvais traitements avaient été signalés par des familles ou des membres du corps enseignant.
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