Procès du Carlton : DSK assure que les relations sexuelles tarifées avec des prostituées ne lui plaisaient pas
©Gonzalo Fuentes/ReutersCe mardi, Dominique Strauss-Kahn était appelé à la barre pour se défendre des accusations de proxénétisme aggravé qui pèsent contre lui dans l'affaire dite du "Carlton de Lille". Accueilli à son arrivée par un groupe de plusieurs Femen qui se sont jetées sur le capot de son véhicule, la journée de l'ancien directeur du Fond monétaire internationale ne s'annonçait pas simple.
A la barre du tribunal correctionnel de Lille, DSK a maintenu sa version des faits: il n'est pas l'instigateur des soirées visées par le procès qui se sont déroulés dans le palace de la capitale des Flandres françaises il a également assuré le président du tribunal que les relations sexuelles tarifés avec des prostituées ne lui plaisaient pas.
"Je crois qu’il a voulu me faire croire qu’il était entouré de plus de jeunes femmes libertines qu’il ne l’était en réalité. Et peut-être savait-il que si j’avais su que ces jeunes femmes étaient rémunérées, je ne serais pas venu" a-t-il expliqué. Il dément tout acte prostitutionnel. Dominique Strauss-Kahn a répété à plusieurs reprises n'avoir jamais su qu'il y avait des prostituées à ces soirées.
Néanmoins, le prévenu a confirmé que les "rencontres" qui lui valent de comparaître ont bien eu lieu : "oui, douze fois en trois ans, c'est-à-dire quatre fois par an". Et d'ajouter: "il n'y a pas eu cette acitivité débridée qui semble apparaître dans l'ordonnance de renvoi".
Lors de l'après-midi de procès, plusieurs ex-prostitués ont été confrontés à l'ancien patron du FMI. "Les scènes que nous avons vécues ensemble, nous ne les avons pas vécues de la même manière" s'est-il borné à expliquer.
Dominique Strauss-Kahn encourt 10 ans de prison et 1,5 million d’euros d’amende.
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