Provins : elle brise les vitres d'une voiture pour sauver un enfant enfermé dedans, en pleurs et en pleine canicule
Le geste de la directrice du supermarché Action de Provins a peut-être sauvé la vie du bébé. Le samedi 10 juin, cette femme n'a en effet pas hésité à fracturer les vitres d'une voiture garée sur le parking de son magasin pour en extraire un enfant qui, à l'intérieur, pleurait sous les effets de la chaleur. Pour rappel, la canicule était sévère ce jour-là et la température dépassait allègrement les 30 degrés. Elle était sans aucun doute bien supérieure dans cette voiture aux vitres teintées, garée en plein soleil.
C'est le quotidien La République de Seine-et-Marne qui dévoile l'information le mardi 27 en détaillant les faits. Des clients signalent en effet la présence d'un bébé visiblement en détresse enfermé dans la voiture devant le magasin. Ce seront alors six annonces vocales, chacune à deux minutes d'intervalle, qui seront faites dans le magasin pour essayer d'alerter les parents. Lors de la dernière annonce, la directrice prévient que sans réponse des propriétaires de la voiture elle interviendra. Pas de réponse.
Elle se saisit alors d'un brise-glace pour casser la vitre passager. Elle ne parvient pas à ouvrir la voiture par ce biais, mais se rend alors compte de l'urgence dramatique de la situation: "Lorsque j’ai cassé la première vitre, j’ai senti un air bouillant qui m’a envahi. J’ai été plus rapide que jamais" déclare-t-elle au journal.
Elle casse alors la vitre arrière et sort le bébé qui était visiblement en danger imminent:"Il était habillé des pieds à la tête. Il était trempé. Il ruisselait. Je l’ai mis dans la cantine, près de la climatisation pour le déshabiller et j’ai utilisé un brumisateur que j’ai démarqué pour lui baisser sa température et je lui ai mis de l’eau sur les lèvres (...) J’ai pensé au bébé. Il était en danger. J’ai agi pour lui. Je n’ai pas réfléchi aux risques que j’encourrai".
La conclusion de l'histoire laisse malgré tout perplexe. Les parents vont en efft finir par se manifester, et pour cause: ils étaient effectivement dans le magasin. Ils ont été auditionnés par la police, qui a été appelée sur les lieux, pour essayer de comprendre pourquoi ils n'ont donné suite à aucune des six annonces faites avec le haut-parleur du supermarché. Aucune suite judiciaire n'a été annoncée.
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