Rennes : après 9 ans passés avec deux compresses dans le ventre, elle peine à obtenir des réponses de l'hôpital

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 19 septembre 2017 - 13:54
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Un chirurgien se prépare à opérer.
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©Jean-Sébastien Evrard/AFP
"On n'en veut pas aux chirurgiens qui ont fait leur travail de manière excellente", juge le couple.
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Venue au CHU de Rennes pour une opération de l'aorte en 2008, une septuagénaire est repartie avec deux compresses dans le ventre, dont elle n'a découvert l'existence qu'en juin dernier. Si elle et son mari jugent que "l'erreur est humaine", ils reprochent en revanche sa lenteur et son silence à l'administration médicale dans le suivi juridique de leur dossier.

Danièle, 79 ans, a découvert en juin dernier qu'elle vivait depuis neuf ans avec deux compresses dans l'abdomen, oubliées lors d'une opération au CHU de Rennes. Elles lui ont depuis été retirées lors d'une nouvelle opération. La septuagénaire et son mari se montrent extrêmement compréhensifs envers l'équipe médicale, en revanche, ils dénoncent ce mardi dans Ouest-France le silence et l'absence de coopération de l'administration.

Danièle avait été opérée en 2008 pour un rétrécissement de l'aorte. Une opération qui a nécessité d'importantes transfusions de sang et donc l'utilisation d'une soixantaine de compresses. Comme le veut la procédure, celles-ci ont été comptées avant que les médecins ne referment, mais une erreur est à l'évidence survenue à ce moment.

Car en juin dernier après son malaise, la femme est allée consulter son médecin. Son taux de globules blancs signalait une infection. Elle a été hospitalisée et une sonde -qu'elle devrait au moins garder jusqu'au mois de novembre- lui a été posée, et les compresses enfin enlevées en juillet après neuf ans.

"On n'en veut pas aux chirurgiens qui ont fait leur travail de manière excellente et la qualité des soins est à signaler, tous les gens sont gentils. (...) Toute erreur est humaine", a déclaré -indulgent- son mari Michel.

En revanche, il dénonce "la difficulté qu'on a à récupérer le dossier de cette opération dont on a besoin pour un suivi juridique. (...) C'est un peu décevant de ne pas être averti, sans aucun mot d'excuse", regrette-t-il évoquant "la lenteur et la lourdeur administrative".

En juin dernier, c'était le cas d'un jeune homme ayant vécu avec un tuyau dans le corps pendant sept ans qui avait défrayé la chronique.

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