Rouen : une policière en poste se suicide avec son arme de service
Drame à l'hôtel de police de Rouen où une gardienne de la paix en poste au sein de la Sûreté départementale de la Seine-Maritime a mis fin à ses jours avec son arme de service mercredi 13.
Il était environ 15h15 quand la détonation s'est fait entendre au commissariat. Le bruit a alerté une collègue qui a découvert la victime. Cette dernière, une femme mariée mère de deux enfants âgée de 50 ans, est morte sur le coup, révèle le site Normandie-actu. Une enquête a été ouverte dans les heures qui ont suivi afin de déterminer les circonstances exactes du drame. Elle a été confiée au Service régional de Police judiciaire de Rouen. Le service de soutien psychologique opérationnel de Police nationale a été saisi pour la prise en charge de ses collègues, ainsi que des anciens membres du service.
"La Direction départementale de la sécurité publique (DDSP), très affectée par cet événement, apporte tout son soutien à son mari et ses deux enfants et s’associe à leur chagrin ainsi qu’à celui de ses proches et de ses collègues", pouvait-on lire dans un communiqué diffusé mercredi soir.
Les suicides de policiers concernent généralement les hommes (90%), selon les chiffres du ministère de l'Intérieur. En 2014, 55 gardien(ne)s de la paix se sont donné la mort. En 2015, ils étaient 45. Mais ces derniers temps, depuis la mise en place de l'état d'urgence après les attentats de novembre, les policiers se disent "usés et épuisés". Dans ce contexte de menace terroriste, des milliers d'entre eux ont manifesté la semaine dernière afin de réclamer l'augmentation d'une "prime de risque". Lundi 11, après négociations, un protocole a finalement été signé place Beauvau. Ce dernier prévoit notamment l'augmentation de deux points du taux de la "prime de risque" en quatre ans et la majoration progressive de la prime versée aux officiers de police judiciaire. Une "valorisation de l'ensemble de la filière de la police technique et scientifique", une augmentation de la rémunération des psychologues de la police et des mesures en faveur du déroulement des carrières y figurent également.
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