Sisco : pour l'enquête, il n'y a eu ni "femme en burkini" ni "touristes prenant des photos"
Dans l'attente de l'audience prévue en comparution immédiate des cinq auteurs présumés de la rixe de Sisco -deux personnes du village et trois habitants de Furiani d'origine maghrébine- les premiers éléments dévoilés par l'enquête mettent en lumière une réalité embarassante: la réalité des faits semble bien différente de ce qui avait été annoncé dans un premier temps.
Point le plus notable: il n'y aurait apparemment nullement eu de femmes en "burkini", ce maillot de bain intégral depuis banni par arrêté dans plusieurs communes dont Sisco, et encore moins de "touristes" ayant photographié une quelconque femme portant ce vêtement. "A l'évidence, à l'origine des incidents se trouvent des membres de la famille maghrébine qui ont voulu, dans une logique de caïdat, s’approprier la plage et la privatiser", a ainsi déclaré mercredi 17 lors d'une conférence de presse le procureur de la République de Bastia Nicolas Bessone. "Ils ont multiplié (...) des incidents avec un certain nombre de personnes: jets de pierre à proximité d'autres personnes pour les intimider, tensions très fortes, insultes, menaces", a-t-il précisé. Une "altercation" s'est alors produite entre "un des jeunes du village et des membres masculins de cette famille. (...) A partir de là, les versions sont diamétralement opposées", a affirmé le magistrat.
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