Syrie : les quartiers d'Alep fidèles à Damas bombardés par les forces rebelles
Alors que les Etats-Unis et la Russie tentent d'établir les conditions de l'élargissement du cessez-le-feu syrien à la ville d'Alep au nord-est du pays, les combats continuent de faire rage dans les rues de l'ancienne capitale économique.
Mardi 3 au matin, dans cette ville coupée en deux depuis 2012, les habitants des quartiers de l’Ouest, sous contrôle de l’armée loyalistes, ont été soumis à un bombardement d'obus tirés par les rebelles depuis l'autre partie de la ville. Selon l'agence de presse du régime de Damas SANA les frappes ont touché un hôpital privé (la maternité al-Dabit) faisant quatre morts et de dix-huit blessés, attribuée aux insurgés par les médias d’Etat ainsi que par l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).
Des obus sont également tombés dans d'autres secteurs de la ville faisant au total 19 morts dont un enfant et plus de 80 blessés selon OSDH.
Alors que les combats sont de plus en plus violents entre armée du régime et rebelles, ce sont pour l'instant les civils qui payent le plus lourds tribut dans ces affrontements. Pour ces derniers, la mort vient surtout du ciel, que cela soit de par les frappes de l'aviation de Bachar al-Assad que par les bombardements des rebelles.
Les zones tenues par l'organisation État islamique et le Front al-Nosra (al-Qaïda en Syrie) ne sont pas englobées par le cessez-le-feu entré en vigueur à l'initiative des Russes et des Américains le 27 février et qui a volé en éclats à Alep, la grande ville du nord de la Syrie. Plus de 250 civils ont été tués, la plupart dans des bombardements et des raids du régime syrien, allié de Moscou, depuis la reprise le 22 avril des violences dans cette ville, selon l'OSDH.
John Kerry a menacé Bachar Al-Assad de "répercussions" si son régime ne respecte pas le nouveau cessez-le-feu actuellement discuté entre Washington et Moscou, notamment pour la ville d’Alep. La France et le Royaume-Uni ont de leur côté demandé une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU sur la situation à Alep. Cette "ville-martyre (…) est le centre de la résistance à Bachar" Al-Assad, a souligné l’ambassadeur français François Delattre, la comparant à Sarajevo pendant la guerre en Bosnie.
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