Un policier tue son ex-campagne en pleine rue avec son arme de service
Le drame s'est produit samedi 27 à proximité d'un rond-point d'Alès, dans le Gard. Un policier de 35 ans a tué son ex-compagne, âgée de 25 ans, en lui tirant dessus avec son arme de service alors qu'elle se trouvait dans sa voiture selon des sources proches du dossier. Après l'avoir tuée de trois coups de feu, il s'est rendu de lui-même au commissariat, pour se "constituer prisonnier", a précisé la procureure de Nîmes, Laure Beccuau, évoquant un "drame familial survenu dans le contexte d'une séparation conflictuelle".
Si pour le moment, les raisons de son geste sont encore floues, il semblerait que la problématique de la garde de leur enfant ait joué un rôle dans l'homicide. Selon les premiers éléments de l'enquête, il aurait suivi son ex-compagne avant de la coincer et de faire feu à plusieurs reprises. En parallèle, des témoins ont rapporté qu'après l'avoir tuée, le policier aurait récupéré un enfant dans ses bras et serait ensuite parti précipitamment. Afin de faire toute la lumière sur les circonstances de ce meurtre, l'enquête a été confiée au service régional de la police judiciaire.
Ce drame pourrait également relancer le débat sur le port d'arme des policiers dans le cadre de l'état d'urgence. S'ils le souhaitent, ces derniers sont ainsi autorisés à porter leur arme en toute circonstance, même en dehors de leur zone d'activité et de leurs horaires de travail, selon un arrêté publié le 5 janvier dernier au Journal Officiel (JO). "Lorsque l'état d'urgence est déclaré (...) que ce soit sur tout ou une partie du territoire national, tout fonctionnaire de police qui n'est pas en service peut porter son arme individuelle pendant la durée de l'état d'urgence, y compris en dehors du ressort territorial où il exerce ses fonctions", stipule notamment l'arrêté, précisant que le port du gilet pare-balles n'est, lui, pas obligatoire.
Dans certains cas particuliers, la hiérarchie peut cependant s'y opposer: "Le chef de service peut toutefois restreindre cette possibilité par des décisions individuelles motivées" et les élèves policiers ne sont pas concernés par cette autorisation.
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