Vosges : elle se bat pour adopter le bébé qu'elle a accompagné jusqu'à la mort
La petite Lucile est décédée début 2016, à l'âge 17 mois, déjouant tous les pronostics médicaux. Mais un autre combat s'est engagé pour celle qui l'a soutenue durant sa brève existence. Une bataille à la fois symbolique et cruciale.
Ludivine Rebelo-Pereira, puéricultrice à l’hôpital des enfants de Nancy-Brabois, demande que l'enfant soit reconnue comme sa fille. Elle a fait les démarches du vivant de la petite et les poursuit désormais dans un combat juridique de longue haleine.
Lucile a été abandonnée à la naissance par ses parents De ce fait, la préfecture des Vosges a été désignée comme tuteur légal, rapporte L'Est Républicain . Elle a rapidement été diagnostiquée comme souffrant d'hydranencéphalie, une pathologie rare et grave qui correspond à une absence presque totale de développement du cerveau. L'espérance de vie du bébé se comptait en "semaines" selon Ludivine Rebelo-Pereira.
Elle s'y est pourtant attachée en veillant sur elle à l'hôpital, au point de vouloir devenir sa tutrice. Mais les services publics ont selon elle fait traîner la procédure au maximum. "Je pense qu’ils se sont méfiés car ils n’ont jamais compris pourquoi Madame Rebelo-Pereira s’était attachée à cette petite fille", explique au quotidien local l'avocat de la puéricultrice.
Malgré le décès de l'enfant, elle continue son combat pour que l'adoption soit prononcée. Ce qui lui permettrait notamment de choisir le lieu de sépulture de l'enfant. La loi autorise ces adoptions posthumes, mais le préfet des Vosges s'y oppose, de manière abusive selon l'avocat.
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