Agrément non renouvelé : France-Soir assigne en référé le ministère de la Culture (CPPAP). Audience le 9 août à 10 heures
Ce 29 juillet 2024, France-Soir a déposé non pas un mais deux recours (recours en référé et au fond) au Tribunal administratif de Paris contre la décision de la CPPAP (Commission Paritaire des Publications et Agence de Presse) du ministère de la Culture, pour ne pas avoir renouvelé son agrément. Le motif invoqué est que France-Soir, un média, serait dangereux pour la santé !
Cela revient à dire hypocritement que les fabricants d’armes destinées à se défendre, pourraient être dangereux et porter atteinte à la santé des gens, voire les tuer plutôt que la main qui les a utilisées !
Comble de l'hypocrisie, le second rapport de l’OPECST (Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques) rendu le 30 mai 2024 sur les effets secondaires de la vaccination que l’on attendait depuis le 9 juin 2022 explique que
« en France, une étude expérimentale portant sur les vaccins contre la covid-19 a montré que l’exposition à de fausses informations n’avait qu’un effet limité sur les intentions vaccinales »
On peut notamment lire dans le rapport de l’OPECST que « … Les résultats de ces trois études ont montré que l'exposition à de fausses informations sur les vaccins avait peu d'effet sur les intentions des participants de se faire vacciner, même lorsque de multiples expositions les conduisaient à croire que les gros titres étaient plus précis. Une méta-analyse exploratoire des études 1 et 3, avec une taille d'échantillon combinée de 2683, a montré que l'exposition à de fausses informations à la fois soutenant et opposant aux vaccins COVID-19 augmentait en fait les intentions de vaccination, bien que la taille de l'effet était très faible. Nous concluons en mettant en garde les chercheurs contre l'assimilation de l'exposition à la désinformation ou de l'exactitude perçue des fausses nouvelles avec des comportements réels. »
Il est donc surprenant que ce rapport de l’OPECST n’ait pas été considéré par la CPPAP dans le cadre de son évaluation du renouvellement de l'agrément de France-Soir. Cela tenterait à démontrer le manque de partialité de la CPPAP qui aura cherché tous les moyens pour faire « taire France-Soir ».
Un recours de 76 pages a été déposé avec 55 pièces adressant tour à tour le manque d'impartialité de la CPPAP et l’intention claire de nuire à une publication en détournant la mission primaire de la CPPAP. Cette décision tombe au même moment que la décision de ne pas renouveler l'agrément d'Anticor l'association qui lutte contre la corruption. Toutes les voix dissonantes ou qui permettent un bon fonctionnement de la démocratie en respect des droits fondamentaux paraissent affectés soit par la censure, soit par des mesures de détournement de pouvoir visant à les mettre dans des situations de quasi-faillite.
La rédaction de France-Soir est unanime :
« ceci est non seulement du harcèlement, mais constitue une véritable censure d’un média qui a apporté une contradiction dans le paysage médiatique français en respect de la charte de Munich et de son devoir numéro un de « dire la vérité quoi qu’il en coute. C’est une véritable mise à mort d’un média avec des emplois en jeu ».
Xavier Azalbert, directeur de la rédaction, ajoute :
« cette situation qui perdure depuis 2020, porte un grave préjudice à France-Soir, mais plus encore aux lecteurs qui se retrouveraient ainsi privés de la possibilité de financer avec des dons défiscalisés un média qui n’est pas tombé dans de nombreux pièges éditoriaux comme l’origine du virus, le lancetgate, les effets secondaires de la vaccination. Merci à l'équipe qui s'est mobilisé rapidement pour faire ce référé si rapidement. On ne badine pas avec les droits fondamentaux comme la liberté d'expression ».
La liberté et l’indépendance de France-Soir, qui n’a reçu aucune subvention, présenterait donc un risque pour la pensée et la santé des personnes. En instrumentalisant ce motif, la CPPAP se rend-elle coupable de manque d'impartialité, de détournement de pouvoir ? Réponse au tribunal.
L’audience se tiendra au Tribunal Administratif de Paris, rue de Jouy, le 9 août 2024 à 10 heures. Les lecteurs intéressés sont les bienvenus.
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