Les campagnes marketing pour les substituts au lait maternel dans le collimateur de l’ONU

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FranceSoir
Publié le 25 février 2022 - 16:50
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Selon une association, depuis plusieurs mois des familles alertent sur la présence de vers dans les laits infantiles de la marque Gallia
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Un bébé en train de boire son biberon.
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Saviez-vous que les entreprises produisant des laits pour les bébés dépensent en moyenne entre trois et cinq milliards de dollars par an dans leur campagne marketing ? L’ONU, mercredi 23 février, a accusé ces acteurs du secteur de faire passer « les intérêts de leurs actionnaires avant ceux des enfants et de la santé publique ».

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) ont mené une étude sur le sujet. Plus de 8 500 parents et femmes enceintes ont été interrogés, ainsi que des professionnels de santé, le tout dans différentes zones géographiques du monde (Afrique du Sud, Bangladesh, Chine, Maroc, Mexique, Nigeria, Royaume-Uni et Vietnam). « Ce rapport montre clairement que le marketing du lait maternel reste omniprésent, trompeur et agressif », explique le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, à l'AFP. Selon Catherine Russel, directrice de l’Unicef, « il nous faut de solides politiques, législations et investissements dans l'allaitement pour nous assurer que les femmes sont protégées de pratiques marketing immorales ». Les résultats sont clairs : 51 % des parents interrogés déclarent avoir été la cible du marketing des fabricants de substituts du lait maternel.

L’OMS et l’Unicef dénoncent des stratégies « immorales ». « Partout dans le monde les mères disent ne vouloir que le meilleur pour leur enfant (...) et l'industrie et le marketing y voient une opportunité commerciale », se désole auprès de l’AFP le docteur Rollins, un pédiatre ayant supervisé l’étude.

Nestlé, le numéro un mondial de la vente de substituts au lait maternel, se dit pour « l'adoption de lois sur le marketing des laits pour bébés dans tous les pays ». Selon un communiqué transmis à l’AFP, Nestlé serait prêt à dialoguer avec l’OMS et l’Unicef sur le sujet. Pour rappel, l’entreprise suisse ne promeut pas les substituts au lait maternel pour les enfants de 0 à 12 mois dans 163 pays dans le monde.

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