Contraception masculine : acné, douleurs et hausse du désir, un essai clinique stoppé à cause des effets secondaires
Malgré les efforts déployés par la science, et en dépit de résultats prometteurs de l'expérience, c'est un nouveau coup dur qui vient d'être porté à la recherche sur la contraception masculine. Un test clinique d'une méthode qui donnait de bons résultats vient dêtre remis en cause du fait de nombreux effets secondaires s'étant déclarés chez les hommes ayant accepté d'être les cobayes.
Le contraceptif en question? Pas encore une pilule mais des injections toutes les huit semaines de deux produits. Le premier, de la noréthistérone, bloque la fabrication de spermatozoïdes en agissant au niveau cérébral sur la zone qui ordonne leur création. Le deuxième est de la testostérone pour rééquilibrer la chute hormonale induite par le premier produit. Et les résultats ont été à la hauteur des espérances: sur 274 hommes en couples avec des femmes non ménopausées qui ont accepté de se soumettre au produit, seulement 4 grossesses indésirables se sont déclarées. Soit une efficacité proche des pilules contraceptives féminines.
Problème cependant: de nombreux cobayes se sont plaints de troubles, parfois assez sérieux. Pratiquement la moitié des hommes ont vu... un poussée d'acné intervenir. Et 38% ont vu, durant l'exercice, leur intérêt pour le sexe grimper en flèche. Un vrai retour à l'adolescence... Mais ce n'est pas tout, et le reste s'avère plus gênant: 17% ont souffert de troubles affectifs, un quart ont ressenti des douleurs musculaires et, sans doute le plus grave dans une perspective de commercialiser un produit à terme: 5% n'ont pas retrouvé un niveau satisfaisant de production de spermatozoïdes après l'arrêt des injections.
Certains chercheurs annoncent la mise sur le marché -très hypothètique- d'un contraceptif masculin pour 2018. Des expériences portant sur un gel injectable dans le pénis et même d'un spray nasal bloquant les spermatozoïdes doivent être rapidement menées.
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