Corée du Sud : le coronavirus MERS se répand malgré les mesures de sécurité
Le bilan s’alourdit en Corée du Sud, et la communauté internationale s’avère de plus en plus préoccupée par l’évolution du virus "MERS" qui a déjà tué 14 personnes dans le pays. Ce samedi, les autorités locales ont annoncé en outre 12 nouvelles contaminations. Au total 138 personnes ont déjà été infectées par le MERS (ou, en français, le "syndrome respiratoire du Moyen-Orient"). Ce virus qui provoque fièvre, toux, difficultés respiratoires et problèmes gastriques, est mortel dans 35% des cas. Il n’existe aucun traitement et aucun vaccin connu pour l’endiguer. C’est cette dangerosité pour la vie humaine sans aucun recours thérapeutique qui fait craindre le pire.
Pourtant, le MERS, en principe, se transmet assez difficilement d’homme à homme. Il nécessite en effet un contact assez prolongé, rendant particulièrement vulnérable les personnels de soins dans les hôpitaux chargés de prendre en charge les malades. Ainsi, 60 personnes contaminées ont en fait contracté la maladie au centre médical Samsung, un des plus grands hôpitaux de la capitale.
Le premier cas relaté de l’épidémie qui touche le pays date du 20 mai dernier, date du signalement de la première contamination, celle d’un homme rentrant d’Arabie saoudite. Les autorités essaient depuis de garder le contrôle en se montrant le plus rassurantes possibles: la plupart des contaminations ont lieu, disent-elles, dans un cadre hospitalier (en fait à peine la moitié), et les personnes décédées souffraient apparemment d’autres pathologies graves exacerbées par le virus.
Mais quelques signes indiquent que la situation dans le pays n’est pas totalement sous contrôle: alors que l’Organisation mondiale de la santé se voulait confiante dans un premier temps annonçant que les mesures pour empêcher l’expansion du virus avaient été prises par la Corée du Sud, l’organisation a annoncé vendredi la réunion d’un comité d’urgence sur la question du MERS. Taïwan de son côté a pris des mesures pour appeler notamment ses ressortissants à "éviter les structures médicales coréennes".
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