Diabète : l'augmentation du nombre de malades inquiète l'OMS
L'OMS dresse ce mercredi 6 un bilan alarmant sur le développement du diabète dans le monde. Selon l'Organisation mondiale de la santé, le nombre de personnes concernées par la maladie a été multiplié par quatre en 35 ans, passant de 108 millions en 1980 à 422 millions en 2015. Certes, il faut tenir compte de l'évolution de la population mondiale, mais cela fait tout de même passer le taux de malades de 4,7% à 8,5%.
Cause principale de cette hausse selon l'organisation onusienne: l'évolution du mode de vie, trop sédentaire et marqué par une alimentation trop riche: "si nous voulons progresser et mettre un terme à la recrudescence du diabète, nous devons repenser notre vie quotidienne afin d’avoir une alimentation saine, d’être actif et d’éviter la prise de poids excessive", a déclaré le Dr Margaret Chan, Directeur général de l’OMS.
"En 2014, plus d’un adulte sur trois âgé de plus de 18 ans était en surpoids et plus d’un sur dix était obèse", relève le rapport de l'OMS, cela alors que le surpoids et l'obésité sont d'importants facteurs de développement du diabète.
Avec pour complications possibles: infarctus du myocarde, AVC, cécité, problèmes rénaux ou amputation des membres inférieurs. En 2012, 1,5 millions de décès étaient liés au diabète. Et 43% d'entre eux sont considérés comme "prématurés" car survenus avant 70 ans.
L'organisation recommande donc de mettre en œuvre "les engagements mondiaux à combattre le diabète et d’autres maladies non transmissibles" qui doivent notamment permettre de réduire "de 30% d’ici à 2030 le taux de mortalité prématurée due à des maladies non ransmissibles, y compris le diabète".
En plus d'un mode de vie plus sain, l'accès au médicament des pays les plus pauvres reste également un enjeu majeur. Les traitements, et notamment l'insuline, ne sont en effet disponibles que dans un pays sur trois parmi les plus pauvres du monde.
Le diabète est une maladie due à une mauvaise répartition de l'insuline dans le corps. Dans les cas de diabète de type-1, le pancréas n'en crée pas et le malade va être contraint de s'en injecter régulièrement pour contrôler sa glycémie (le taux de sucre dans le sang). Il représente environ 10% des cas.
Le diabète de type-2 est dû à une mauvaise utilisation de l'insuline par les cellules de l'organisme. Il représente 90% des cas mais se traite par une bonne hygiène de vie, un régime adapté et une surveillance régulière.
Le diabète gestationnel apparaît temporairement durant la grossesse et les personnes qui en sont atteintes sont exposées à un risque à long terme d’évolution vers un diabète de type-2.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.