Grippe : face à l'engorgement des services hospitaliers, le gouvernement annonce des mesures
"Les services d'urgence sont particulièrement sollicités, aux limites de leurs capacités" en raison de l'épidémie de grippe, intense cette saison, a déclaré mardi 10 Marisol Touraine.
Pour faire face à l'engorgement des services de santé, la ministre de la Santé a pris des mesures importantes. "J'ai demandé que l'aval des urgences soit fluidifié au maximum afin de pouvoir hospitaliser l'ensemble des personnes qui en auraient besoin et j'ai donné instruction pour que les patients soient pris en charge en ville quand leur état de santé le permet", a-t-elle décrit.
S'adressant aux directeurs d'établissement, elle leur a demandé "de tout mettre en oeuvre" pour "garantir la prise en charge de l'ensemble des patients qui nécessitent d'être hospitalisés".
Confrontée à la "saturation exceptionnelle" de certains de ses services d’urgences, l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) a demandé le 6 janvier à ses trente-neuf établissements d’activer le niveau 3 du plan "Hôpital en tension" qui permet de dégager des lits supplémentaires. La prochaine étape pourrait être constituée à de déprogrammations, notamment pour des soins usuels à des patients qui serait décalés et certaines interventions chirurgicales bénignes qui seraient reprogrammées à une date ultérieure.
Selon Santé Publique France, la saison de grippe 2016-2017 s'annonce délicate avec le retour d'un virus de type A(H3N2), cousin de celui qui avait contribué il y a deux ans à une surmortalité de 18.000 personnes. L'an dernier, le virus de type B n'avait pas généré d'excès de mortalité.
Samedi 7, le ministère a diligenté une enquête pour expliquer la mort de 13 résidents d'une maison de retraite lyonnaise en quinze jours. Les régions Auvergne-Rhône-Alpes et Ile-de-France sont les plus touchées par l'épidémie.
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