Grossesse : la prise d'antidépresseurs augmenterait le risque d'autisme chez l'enfant
La prise d'antidépresseurs durant le deuxième et le troisième trimestres de la grossesse augmenterait de 87% le risque d'autisme chez l'enfant, selon les résultats d'une étude canadienne publiés ce lundi dans la revue spécialisée Journal of the American Medical Association. Le rapport complet n'est pas disponible.
Les scientifiques de l'Université et du Centre Hospitalier Sainte-Justine de Montréal ont analyé les données médicales de 145.456 grossesses pour établir les risques de la prise d'antidépresseurs, effective chez 6 à 10% des femmes concernées. Ils ont ensuite suivi les enfants de leur naissance à l'âge de dix ans. Dans cette recherche, 1.054 enfants ont été diagnostiqués à l'âge de 4 ans et demi en moyenne, soit 0,72% de l'échantillon étudié.
"Nous avons choisi cette période de la grossesse (deuxième et troisième trimestres), car elle correspond au moment où le cerveau du bébé franchit une étape cruciale de son développement", a expliqué le professeur Anick Bérard, en charge de cette étude. "Les diverses causes de l'autisme demeurent incertaines mais des travaux ont démontré que la génétique et l'environnement pouvaient être des facteurs de risque. Notre recherche a permis d'établir que le fait de prendre des antidépresseurs, surtout ceux agissant sur la sérotonine (un neurotransmetteur du système nerveux central) pendant les deuxième et troisième trimestres de grossesse, double quasiment le risque d'autisme chez l'enfant".
Sur son site internet, l'institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) indiquait en 2013 qu'environ 100.000 jeunes de moins de vingt ans sont atteints d'un trouble envahissant du développement (TED) en France.
Au mois de juillet, les antidépresseurs avaient déjà été montrés du doigt. Leur prise pendant la grossesse augmenterait également le risque de malformations congénitales chez les bébés.
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