La HAS veut rendre gratuite la transition de genre à partir de 16 ans
Dans un récent rapport que Le Figaro s'est procuré, la Haute Autorité de Santé (HAS) propose un tournant audacieux concernant la transition de genre pour les mineurs. L'institution recommande que la sécurité sociale la prenne en charge pour les mineurs de 16 à 18 ans. Un projet qui interroge sur ses implications sociales et familiales, en plus d'intervenir à un moment où il semble y avoir d'autres priorités sanitaires.
La HAS prône une prise en charge de la transition, incluant des chirurgies esthétiques, des traitements hormonaux, et même des séances de dépilation pour les jeunes adultes. Pour les mineurs, ce remboursement pourrait être effectif dès 16 ans, et ainsi donner lieu à une prise en charge directe. Une décision qui secoue la frontière entre liberté individuelle et protection parentale.
Selon les auteurs du rapport, dont des figures militantes comme Clément Moreau (psychologue transgenre) et Nicolas Morel-Journel (chirurgien), "la transition de genre n’est plus une pathologie" mais une démarche citoyenne. Une tentative de changement de paradigme radical, qui pourrait précipiter des jeunes dans des choix irréversibles sans un accompagnement psychologique suffisant. D'autant que ces nouvelles dispositions pourraient intervenir en parrallèle d'une éducation sexuelle imposée de plus en plus tôt à l'école, et avec de plus en plus d'insistance. Difficile d'y échapper.
À travers cette proposition, c’est aussi la question de la responsabilité des parents qui se pose. Si un mineur de 16 ans souhaite entamer sa transition et que les parents s’y opposent, la situation peut rapidement devenir explosive. La HAS prévoit même la possibilité de retirer une partie de l’autorité parentale en cas de refus. Mais, peut-on vraiment imposer une telle décision, au risque de déchirer l’équilibre familial ?
Comme l’a pointé CNews, d'autres pays se montrent plus prudents en la matière. Récemment, le Royaume-Uni et la Suède ont mis fin aux prescriptions des bloqueurs de puberté pour les mineurs.
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.