L'air des maisons de retraites trop pollué

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VL
Publié le 12 mars 2015 - 13:18
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Un résident et une aide soignante dans une maison de retraite.
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©Eric Gaillard/Reuters
Les polluants présents dans l'air des maisons de retraite sont dangereux pour des résidents déjà fragiles.
©Eric Gaillard/Reuters
Une étude révèle que les taux de polluants dans l'air des maisons de retraite sont trop élevés. Même lorsqu'ils sont inférieurs aux normes, ils restent dangereux pour des résidents âgés, à la santé souvent fragile.

Les maisons de retraite européenne sont trop polluées. La qualité de l'air dans ces établissements n'avait jusque-là que peu préoccupé les autorités sanitaires. Mais une étude, la première du genre, publiée dans l'European Respiratory Journal révèle que plusieurs polluants auraient un impact sur la santé des pensionnaires.

Parmi les coupables se trouvent les particules fines et ultrafines, le formaldéhyde, le dioxyde d'azote et l'ozone. Leur présence est d'autant plus grave que les personnes âgées, souvent déjà atteinte de maladies chroniques (insuffisance cardiaque, bronchites, diabète, hypertension) y sont plus vulnérables, notamment après 80 ans.

Les scientifiques à l'origine de l'étude ont interrogés 600 résidents d'une cinquantaine de maisons de retraite réparties dans sept pays d'Europe. Et bien que les établissements respectent les normes en la matière, l'équipe a établi une corrélation entre les taux de polluants et l'essoufflement, la toux, des sifflements dans la poitrine et une multiplication par huit des risques de broncho-pneumopathie obstructive chronique chez les résidents.

Selon le docteur Isabella Annesi-Maesano, directrice de recherche à l'Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) qui a conduit l'étude: "on trouve un lien même lorsque ces polluants ne sont pas présents en quantité excessive. L'effet délétère serait causé par l'exposition répétée à ces polluants. C'est un effet de cumul qui montre qu'il faut être particulièrement attentif avec ce genre de population".

La ventilation des établissements est mise en cause. En effet, l'air est souvent plus chargé en polluants à l'intérieur d'un bâtiment, où les résidentes passent la majorité de leur temps. Améliorer la qualité des systèmes de circulation de l'air ou plus simplement ouvrir les fenêtres plus souvent devrait permettre de réduire les risques.

L'étude recommande également de prendre en compte le choix des produits (peintures, vernis) utilisé dans la construction et l'ameublement des maisons de retraites, ainsi qu'une utilisation résonnée des produits d'entretien.

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