Loi Veil : il y a 40 ans la France légalisait l'IVG

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AS
Publié le 26 novembre 2014 - 11:31
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Simone Veil s'adresse aux députés de l'Assemblée nationale pour défendre sa loi sur l'interruption volontaire de grossesse.
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Simone Veil défend sa loi sur l'interruption volontaire de grossesse devant l'Assemblée nationale le 26 novembre 1974.
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Le 26 novembre 1974, Simone Veil s'adressait aux députés de l'Assemblée nationale pour défendre son projet de loi de légalisation de l'interruption volontaire de grossesse (IVG). Aujourd'hui, près de 220.000 Françaises ont recours à l'avortement, dont certaines dans d'autres pays européens, quand le délai légal de 12 semaines est dépassé.

"Je le dis avec toute ma conviction, l'avortement doit rester l'exception, l'ultime recours pour des situations sans issues. (…) Aucune femme ne recourt de gaîté de cœur à l'avortement, il suffit d'écouter les femmes. C'est toujours un drame, cela restera toujours un drame" défendait Simone Veil il y a quarante ans jour pour jour, le 26 novembre 1974, devant une Assemblée nationale essentiellement composée d'hommes et plutôt réticente à légaliser l'avortement en France. Pourtant, le 20 décembre 1974, la loi autorisant l'IVG (interruption volontaire de grossesse) est adoptée. Simone Veil est alors jeune ministre de la Santé de Valérie Giscard d'Estaing.

"Cette loi est certainement l'une des plus importantes dans l'histoire des femmes" a estimé Elisabeth Badinter ce mardi sur France Inter.

Aujourd'hui, près de 220.000 interruptions volontaires de grossesse sont réalisées en France chaque année. Près d'une femme sur trois y aura recours dans sa vie selon le rapport IVG remis en 2013 à la ministre des Droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem, par le Haut conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes. L'avortement est autorisé jusqu'à la 12e semaine de grossesse en France. Au-delà de cette limite de temps, les femmes n'ont pas d'autre choix que de se rendre dans un pays voisin comme les Pays-Bas, l'Espagne ou la Grande-Bretagne. Cela représenterait entre 3.500 et 5.000 femmes par an. 

Selon la Drees (Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques), les chiffres concernant l'avortement sont stables depuis une dizaine d'années. Un pic de 4% environ aurait cependant été enregistré en 2013, suite aux inquiétudes liées aux pilules de 3e et 4e génération, possiblement nocives pour la santé des femmes.

La dernière évolution concernant l'avortement date de 2014 avec la Loi égalité hommes-femmes. Elle a supprimé la notion de "situation de détresse", présente dans la loi Veil, ce qui avait suscité la polémique. D'autres évolutions majeures avaient précédées celle-ci: depuis 1982 l'avortement est remboursé et depuis 1993 entraver un avortement est un délit.

 

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