Médicament Androcur : l'ANSM alerte sur les risques de tumeur

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La rédaction de France-Soir
Publié le 05 septembre 2018 - 17:53
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© LOIC VENANCE / AFP/Archives
L’acétate de cyprotérone contenue notamment dans l'Androcur, peut entraîner l'apparition d'une tumeur.
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L'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a indiqué fin août qu'une nouvelle étude avait mis en évidence les risques de développer un méningiome pour les patients consommant sur une longue durée de l’acétate de cyprotérone, contenue notamment dans l'Androcur.

L'Androcur ainsi que les génériques dont le principe actif est l’acétate de cyprotérone sont des médicaments servant selon les dosages à traiter certains désordres hormonaux chez la femme, le cancer de la prostate, ou en association avec une prise en charge thérapeutique pour lutter contre les déviances sexuelles.

Mais cette substance est soupçonnée depuis 2009 de favoriser l'apparition de tumeur. Une étude complémentaire a donc été menée par l'Assurance maladie et a conclu que "le risque de méningiome est multiplié par sept pour les femmes traitées par de fortes doses sur une longue période (plus de six mois) et par 20 après cinq années de traitement".

Le méningiome est une tumeur, le plus souvent bénigne, qui se développe à partir des membranes qui enveloppent le cerveau et la moelle épinière (les méninges).

Voir: Rappel du Valsartan - l'ANSM alerte sur le danger d'arrêter son traitement

De nouvelles données qui ont donc poussé l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a réunir le 13 juin dernier un comité d’experts indépendants "afin d’établir des recommandations d’utilisation de l’acétate de cyprotérone ainsi que des mesures d’encadrement du risque". "Les recommandations seront discutées lors d’une prochaine réunion", précise l'agence. Aucun retrait du médicament n'a pour l'instant été décidé.

A la suite des premières études indiquant un possible risque de développer un méningiome, des mises en garde avaient été apposées sur les notices précisant:

- une contre-indication en cas d’"existence ou antécédents de méningiomes";

- une mise en garde précisant que "des cas de méningiomes (simples et multiples) ont été rapportés en cas d’utilisation prolongée (plusieurs années) d’androcur à des doses de 25 mg et plus par jour. Si un méningiome est diagnostiqué chez un patient traité par androcur 50 mg, le traitement devra être arrêté";

- une mention dans la liste des effets indésirables indiquant que "des cas de méningiomes (simples et multiples) ont été rapportés en cas d’utilisation prolongée (plusieurs années) d’androcur à des doses de 25 mg et plus par jour".

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