Pharmacien correspondant : qu'est-ce que ce nouveau dispositif ?

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FranceSoir
Publié le 31 mai 2021 - 17:31
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Agnès Buzyn a affirmé que toute plateforme de vente en ligne devra être rattachée "à la licence d’une officine et placée sous le contrôle du pharmacien".
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Tbel Abuseridze / Unsplash
Une pharmacienne
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Existant depuis 2009, le dispositif du « pharmacien correspondant » vient d’être simplifié par décret et devrait permettre au pharmacien de renouveler le traitement, en accord avec le médecin. Explications.

Un dispositif allégé

Après le médecin traitant, les patients pourront désormais être suivis par un « pharmacien correspondant » qui pourra renouveler leur traitement. C’est ce que prévoit un décret paru dimanche 30 mai au Journal officiel.

Comme l’explique Le Figaro, le dispositif du pharmacien correspondant n’est pas nouveau. Il figure en réalité dans la loi "Hôpital, santé et territoires" adoptée en 2009, mais n’a jamais été mis en pratique en raison de protocoles lourds et complexes. Allégé, le nouveau dispositif devrait être plus aisé à mettre en place pour faciliter la coopération entre professionnels de santé. Le ministère de la Santé fait ainsi en sorte que le pharmacien correspondant « contribue à élargir l'offre des soins dispensés, à réduire les délais d'accès à une prise en charge et donc à améliorer les parcours de santé (...) en déléguant concrètement à des personnels paramédicaux certaines activités jusqu'alors exercées uniquement par des médecins ». Toutefois, contrairement au médecin traitant, dont la déclaration est obligatoire pour ne pas avoir de remboursement minoré, la désignation d’un pharmacien correspondant restera facultative.

Intégrer le pharmacien au parcours de soin

Comment fonctionne ce dispositif ? Désormais, les patients pourront « désigner auprès de l'Assurance maladie, comme pharmacien correspondant, un pharmacien titulaire d'officine, ou gérant d'une pharmacie mutualiste ou de secours minière », qui sera autorisé à « renouveler périodiquement des traitements chroniques et ajuster, si besoin, leur posologie ». À une condition cependant : que l’ordonnance délivrée par le médecin porte mention de cette possibilité. Le médecin traitant sera le seul à pouvoir indiquer dans quelles mesures la posologie peut être ajustée. Il peut aussi limiter cette possibilité à une partie de son ordonnance. De son côté, le pharmacien devra signaler au médecin qu’il a été désigné par le patient comme pharmacien correspondant et l’informer de tout changement de posologie. La durée totale de sa prescription, y compris avec renouvellement, ne pourra enfin excéder un an.

Un avis mitigé du côté des médecins

Qu’en pensent les premiers concernés ? Si Renaud Nadjahi, président de l'URPS pharmaciens d'Île-de-France et vice-président du syndicat USPO, salue la consolidation de l’intégration du pharmacien dans le parcours de soin, la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF) se montre plus prudente. Interrogé par Le Figaro, le Dr Jean-Paul Ortiz, médecin néphrologue et président de la CSMF, reconnaît qu’il existe un problème d’accès aux soins auquel le dispositif de pharmacien correspondant pourrait remédier. Mais il craint aussi qu’il existe une confusion entre les cœurs de métier. « Le pharmacien, ça n'est pas celui qui prescrit », rappelle-t-il.

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